Guinée : vive tension suite à la crise socio-politique, les manifestations toujours persistantes

A Conakry, des manifestations ont éclaté, ce lundi 12 mars, dans de nombreux quartiers de la capitale, notamment dans le centre administratif. Côté politique, l’opposition avait appelé à une journée ville morte car elle continue de contester les résultats des élections locales du 4 février. Côté social, les enseignants entament leur cinquième semaine de grève et réclament un réajustement de salaire.

Dans la matinée, ce lundi, une épaisse fumée noire se dégageait des quartiers d’habitation de Kaloum, le centre-ville de Conakry. A Coronthie, Sandervalia ou Manquepas, la foule a brûlé des pneus et bloqué la circulation.

« C’est le ras-le-bol général », martelait un manifestant. Certains réclamaient une solution à la crise dans l’enseignement qui dure depuis un mois, d’autres scandaient des slogans hostiles au gouvernement.

Toujours en centre-ville, à Kaloum, les abords de la présidence étaient quadrillés par les agents de sécurité et la garde présidentielle. Presque aucun véhicule n’était autorisé à circuler.

En banlieue, certaines zones habituellement calmes se sont également soulevées. A Dixinn, par exemple, certaines femmes en colère tenaient des barricades et en banlieue toujours, un véhicule de reportage du groupe de presse Evasion a été calciné alors que des manifestations et des pierres étaient jetées autour des locaux de la radio espace FM.

Les organisations de la société civile, dans une déclaration, pointent du doigt l’escalade de violences verbales, ces derniers jours, dans les différentes assemblées de partis politiques qui ont « complexifié » la crise.

Source RFI

Momar Diack SECK
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