L’incertitude continue de planer sur le sol gambien. Les interminables missions de la CEDEAO pour ramener le président sortant, Yahya Jammeh à la raison, n’ont pas réussi. Et il ne reste plus que quarante-huit ( 48) heures pour l’installation du nouveau président , Adama Barrow.
Le pire tant redouté est quasi imminent, à moins que d’autres négociations supplémentaires, en si peu de temps, arrivent à faire entendre raison à Jammeh, ce qui est très Improbable.
Pour ne rien arranger, la détermination de Barrow à prendre le pouvoir ce 19 janvier et l’entêtement de Jammeh à ne pas céder les commandes du pays, ont fini par cristalliser la tension verbale entre les deux camps.
Les sorties médiatiques de ces dernières heures, des deux protagonistes, par presse interposée, étalent au grand jour une véritable « guerre psychologique ».
En effet, jusque-là très discret, le président Adama Barrow a haussé le ton ce lundi 16 janvier, en lançant un appel au peuple gambien, pour lui rassurer de son investiture à date échue ( 19 janvier).
Cet appel, loin d’être une stratégie quelconque, raisonne à bien des égards comme une mise en garde, un avertissement au camp adverse, qui avait plutôt indiqué son intention d’annuler l’investiture de M. Barrow.
Au regard de cette situation, on a l’impression que le cauchemar ne fait que commencer et on se demande bien si les dés ne sont pas déjà jetés.
Pour ne rien lâcher, la CEDEAO qui n’a plus beaucoup de temps, doit tout de même intensifier ses actions jusqu’à l’extrême. Il faut encore tenter l’impossible. Le salut est au bout de l’effort a-t-on l’habitude de dire.
Jean Nzalé