Exposition François Hollande célèbre les «Trésors de l’islam» avec ses homologues ouest-africains

François Hollande a visité jeudi 13 avril l’exposition «Trésors de l’islam en Afrique» à l’Institut du monde arabe à Paris en compagnie de trois chefs d’Etat ouest-africains : le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta et le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. L’exposition retrace treize siècles de diffusion de l’islam en Afrique de Tombouctou à Zanzibar, du Maroc au Kenya. L’occasion pour le président Hollande de saluer une dernière fois ceux qu’il nomme ses «amis».

Tapis rouge devant l’Institut du monde arabe. François Hollande a réuni trois homologues d’Afrique de l’Ouest pour une visite de l’exposition consacrée à l’islam sur le continent. « Très belle exposition, réagit Roch Marc Christian Kaboré. L’islam est une religion de tolérance, les déviations que nous constatons aujourd’hui ne doivent pas remettre en cause l’essentiel. Cette façon de magnifier cette culture est une très bonne chose qu’il faut que nous nous évertuions à faire aussi en Afrique pour permettre d’exorciser les mauvais esprits qui planent avec l’extrémisme et le terrorisme. Qui ne sont ni l’islam, ni la vision du monde arabe. »

Parmi les œuvres, ils avancent à pas feutrés. Jusqu’au joyau de la collection : une dizaine de manuscrits de Tombouctou jamais encore dévoilés au public. « Il était majeur que nous puissions protéger ces biens. Les premiers qui l’ont fait, ce sont les Maliens de Tombouctou eux-mêmes qui, au risque de leurs vies, ont caché les manuscrits », a souligné le chef de l’Etat français.

Un hommage apprécié par le chef de l’Etat malien. « Bien sûr Tombouctou, en raison du rôle que cette ville a joué au plan culturel, au plan universitaire, au plan cultuel, tient la vedette », se réjouit Ibrahim Boubacar Keïta.

Hommage à François Hollande

Tous ont un mot pour saluer l’engagement du président Hollande en Afrique. « Il est un homme au service de la France et de l’humanité, commente le président malien. C’est ce qu’il a amené au chevet du Mali ce 11 janvier 2013 quand l’essentiel était en cause. N’eût été cette décision, dont le courage m’étonne encore aujourd’hui, parce qu’il fallait la prendre cette décision… ! Elle a été prise et elle a stoppé net ce qui aurait pu être fatal à mon pays. »

Roch Marc Christian Kabore lui s’interroge sur son successeur. « Si c’est la même politique tant mieux, mais sait-on jamais ! » Plaisante-t-il.

Au neuvième étage, Paris s’étend derrière les quatre présidents réunis pour une dernière photo de famille.

Source RFI

Momar Diack SECK
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