Environnement Pourquoi la COP 21 doit s’intéresser à la grande muraille verte

Un projet gigantesque. Une œuvre monumentale. La grande muraille verte semble aujourd’hui  vouée aux gémonies.

C’est à peine, si on entend  parler de cette belle initiative aux allures révolutionnaires .

Me Wade en avait fait une question fondamentale pour la lutte contre la sécheresse dans le Sahel . Sous l’ère  Macky Sall,  » la grande muraille verte   avance à pas de caméléon.

Il est regrettable que ce projet vital  soit relégué au second plan des grands chantiers des États du Sahel  et même de l’Union Africaine ( UA).

Pourtant lors de son adoption, il y a environ cinq ans, les onze pays concernés par ce concept avaient manifesté un engouement et une détermination salués par toute la communauté internationale.

Au mois d’août dernier, le ministre de l’environnement sénégalais avait reconnu la difficulté des pays concernés par ce projet à trouver des moyens financiers. La grande muraille verte serait pour ainsi dire victime de ses ambitions démesurées.

L’occasion est maintenant venue de remettre sur la table de la communauté internationale ce projet. Au delà  des pays du Sahara et du Sahel, la grande muraille verte devrait aujourd’hui, intéresser tout le monde.

Son succès serait d’un apport considérable. Non seulement pour le Sahel mais pour l’humanité toute entière. Parce qu’elle va, sur le plan écologique, jouer un rôle très important dans la consolidation et l’accroissement de la biomasse mondiale, et même impulser la  redynamisation de la circulation atmosphérique qui apporte la pluie dans toutes les parties de la terre.

Dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce projet se positionne comme une alternative d’atténuation .

C’est pour cette raison que les africains, ainsi que tous les environnementalistes du monde entier devraient, comme un seul homme, défendre lors de la prochaine Conférence sur le Climat  de Paris ( COP21) cette œuvre qui va aider, non seulement  à stopper la progression du désert du Sahara mais aussi à améliorer la qualité de l’air dans ce monde pollué.

Un rideau végétal de 7.000 km de long et 15 km de large, la grande muraille verte qui devrait s’étendre de Dakar  à Djibouti, pourrait dans les décennies  à venir, constituer avec les forets du centre du continent, le second poumon vert du monde après la forêt  amazonienne.

 

Jean Nzalé

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