Énorme scandale dans la police scientifique, Génocide de poulets, Airbnb du cannabis…Ces faits marquants de l’actualité américaine

Énorme scandale dans la police scientifique

C’est le Washington Post qui a révélé l’histoire. Sur la période allant des années 1970 à 1999, 26 des 28 experts employés dans un labo de la police scientifique spécialisé dans l’analyse des cheveux ont systématiquement menti dans plus de 95 % des 268 procès où ils ont été appelés à témoigner. Ils ont affirmé encore et toujours que les cheveux retrouvés sur le lieu du crime ou du viol montraient une ressemblance quasi parfaite à ceux de l’accusé, s’appuyant sur des analyses fausses ou partielles. Encore plus choquant, 32 accusés ont été condamnés à mort, dont 14 ont déjà été exécutés ou sont morts en prison. Avant l’usage de l’ADN, il n’était pas possible d’identifier de manière certaine l’appartenance d’un cheveu, pourtant ces experts sont arrivés à convaincre les jurés.

Le FBI estime qu’il a encore 1 200 dossiers de condamnés à examiner. Les mêmes experts ont aussi enseigné leurs méthodes pour le moins douteuses à 500 ou 1 000 policiers scientifiques dans plusieurs États. Du coup, une quinzaine d’États ont ouvert des enquêtes sur leurs propres dossiers.

L’ancêtre mouton noir de Ben Affleck

L’acteur de Pearl Harbor aurait bien voulu que cela reste un secret de famille. En septembre, Ben Affleck a participé à la célèbre émission de télé Trouvez vos racines, où l’on remonte dans la généalogie de personnalités.

Là, il a appris qu’au milieu du XIXe siècle, un de ses ancêtres, Benjamin Cole, était un propriétaire d’esclaves à Savannah. Rien de très original, beaucoup d’Américains descendent de propriétaires terriens qui possédaient des esclaves sur leurs fermes. Et Henry Louis Gates, le professeur de Harvard qui anime l’émission, a bien souligné dans l’interview que la mère de Ben Affleck avait été une fervente militante des Droits civiques.

Mais peu après le tournage, l’acteur a contacté Gates en lui demandant de supprimer la partie où l’on mentionnait Cole. Ce que PBS, la chaîne publique, a accepté. Personne n’en aurait rien su si cette semaine un échange d’e-mails – qui provient d’une masse de documents piratés l’an dernier chez Sony – n’avait été publié sur le site de WikiLeaks. Henry Louis Gates y demande conseil au patron de Sony en expliquant qu’une « mégastar » veut supprimer la mention de son ancêtre propriétaire d’esclaves.

Le patron de Sony lui conseille d’accepter, même s’il reconnaît que si la chose devient publique la situation pourrait devenir « épineuse ». Ben Affleck depuis s’est excusé sur Facebook. « Je ne voulais pas qu’une émission de télé sur ma famille mentionne un type qui avait des esclaves. Je trouvais ça gênant. »
Le Airbnb du cannabis

C’est la nouvelle attraction. Au Colorado, les touristes affluent pour profiter de la légalisation de la marijuana. Mais l’ennui, c’est qu’il est interdit de fumer dans les lieux publics, dans les restaurants, sur un banc dans un square… Certains hôtels réservent des chambres pour les fumeurs, mais elles sont rares et très demandées.

Un entrepreneur malin vient donc de lancer Bud and Breakfast (bud désigne les graines de cannabis), qui propose des locations aux amateurs d’herbe partout dans le monde. Il y a des bungalows en bois à 50 dollars dans les Caraïbes, des chalets à 250 dollars dans le Colorado ou en Alaska où l’on peut fumer en paix son joint.

Un génocide de poulets

Difficile de dire ce qui est le plus effrayant… Cette semaine, dans l’Iowa, on a euthanasié quelque 3,8 millions de poules victimes de la grippe aviaire. Tout cela, nous dit-on, dans une seule exploitation industrielle d’oeufs qui rassemble le nombre hallucinant de 5,3 millions de poules !

Depuis le début de l’année, les cas de H5N2 se multiplient dans le Midwest et l’Ouest. Dans le Minnesota, on a dû tuer jusqu’ici plus de deux millions de dindes. Le virus qui, affirme-t-on, ne pose pas de risque de santé publique, est transmis par les oies et les canards sauvages. Cette épidémie est l’une des plus importantes depuis celle de 1984 qui avait causé la perte de 17 millions de poulets américains.

Explosion du nombre de cancers du sein

D’ici 2030, le nombre de cancers du sein chez les Américaines va augmenter de 50 %, selon une étude du National Cancer Institute. Cela tient entre autres au vieillissement de la population, à l’accroissement de l’espérance de vie, mais aussi au fait qu’on pratique davantage le dépistage, qui fait d’ailleurs l’objet d’un grand débat chez les scientifiques.

L’an dernier, le National Cancer Institute a déclaré que l’augmentation du dépistage avait pour conséquence des diagnostics et des traitements excessifs pour certains cancers qui ne sont pas mortels.

Source  »Le Point.fr »

 

Dieyna SENE
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