Le Collectif des acteurs portuaires a décidé d’aller en grève, à compter d’hier, lundi 25 septembre 2023. Il s’est engagé à paralyser les activités au niveau du Port autonome de Dakar (PAD) jusqu’à avoir satisfaction totale des promesses que le Premier ministre leur avait fait, il y a quelques jours et qui n’ont pas été respectées. Ces acteurs portuaires qui ont initié lundi, une conférence de presse, ont pointé du doigt la compagnie maritime DP Word, par rapport à certaines lenteurs qui, selon eux, font qu’après le dépotage des conteneurs, les camions restent des jours avant de pouvoir sortir du port.

Et selon eux, ce phénomène fait que les opérateurs économiques sénégalais ne peuvent plus s’en sortir. Ce qui, ajoutent-ils, impacte négativement le panier de la ménagère.

«Après consultation, nous avons pris la décision de ne plus faire de payement sur toute la ligne de l’environnement portuaire et ceci nous amène à dire que nous partons en grève à partir d’aujourd’hui (lundi 25 septembre 2023) jusqu’à mercredi après la rencontre qu’on aura avec le PM qui nous a promis de nous rencontrer pour essayer de régler ce problème». Cela ressort des propos du porte-parole desdits acteurs portuaires. Des acteurs réunis au sein d’organisations professionnelles à l’image de ACIS (Association des Commerçants et Industriels du Sénégal), COCOGES (Collectif des femmes commerçantes du groupement économique Sénégal), les transporteurs et l’USETTA (Union Sénégalaise des Entreprises de Transit et de Transport Agrées), entre autres.

Ces derniers, à travers leur porte-parole, entendent dénoncer les «difficultés» dont ils disent être confrontés «depuis plusieurs mois avec les compagnies maritimes et DPW». Des problèmes qui font qu’aujourd’hui, «tous les opérateurs économiques confondus du Port de Dakar, après avoir fait leurs opérations d’enlèvement de conteneurs ou de marchandises, ont des difficultés énormes avec les compagnies maritimes».

Ce sont, selon eux, «des avis d’arrivées» qui ne leur sont pas livrés pas «à temps», un retard de la réception des factures avant la fin des 10 jours (délais de franchise) ce qui fait qu’ils peinent à payer ; les BAD (Bons à délivrer) qui ne (leur) sont pas distribués à temps». Tout cela fait que, selon lui, cela impacte sur les surestaries et les magasinages que les compagnies maritimes et DPW leur impose à payer, a dit le collectif des acteurs portuaires

A en croire le Collectif des acteurs portuaires la situation s’est dégradée alors qu’ils disent être conscient que «la performance de DPW n’est pas atteinte». Ils en veulent pour preuve qu’aujourd’hui, les camions qui doivent charger les conteneurs à l’intérieur de DPW ont des difficultés. La preuve, disent-ils, un conducteur peut rester dans son camion plus de trois jours, à attendre une livraison de conteneur ou la décharge d’un vide.

«Cela impacte les opérations des commerçants ou opérateurs économiques ou bien leur trafic. Tous ces faits accumulés, ont fait que l’opérateur économique Sénégalais ne peut plus s’en sortir, parce que tous les surcoûts de ses marchandises sont répercutés aux consommateurs finaux à savoir le panier de la ménagère», a-t-il indiqué. Selon le porte-parole des acteurs portuaires, les retombées de ce combat engagé ne leur bénéficient pas uniquement, mais qu’elles profitent aux populations. «Le combat qu’on est en train de mener, nous ne le menons pas pour nous. Nous le menons pour tous les Sénégalais surtout le Sénégalais lambda»

En attendant, ledit collectif d’acteurs, rappelle par la voix de son porte-parole qu’il entend garder le cap, jusqu’à sa rencontre avec Amadou Ba, le Premier ministre.

«Cela fait deux mois, il nous avait reçu et avait promis de régler tous nos problèmes. Ce matin, on a pris langue avec lui. Il promet de régler notre problème. Mais l’assemblée réunie à dit d’une seule voix qu’on ne fait plus d’opération. On arrête tous nos travaux jusqu’à avoir satisfaction totale des promesses qui ont été faites et non tenues. Nos opérations arrêtent aujourd’hui jusqu’à nouvel ordre en attendant de rencontrer les autorités pour qu’ elles nous donnent quelque chose de très clair. Donc nous sommes en arrêt ou en grève de travail sur tout ce qui est l’environnement portuaire», a précisé le porte-parole du jour

Vox populi