Agence Ecofin – Selon Maersk, le nouvel entrepôt s’inscrit dans la perspective d’une chaîne logistique intégrée allant au-delà de simples services de transport pour toucher le stockage.
La branche sénégalaise du groupe A.P. Moller-Maersk a inauguré un nouvel entrepôt construit sur 10 000 m2 à Dalifort, à l’ouest de Dakar. La plateforme logistique est dédiée au stockage de divers produits, notamment « les biens de consommation à rotation rapide, les marchandises de détail, des produits de style de vie et des articles technologiques » indique la note de la société
L’installation dispose d’une capacité de stockage intérieur de 5100 m2 avec 7036 emplacements de palettes, complétée par 500 m2 de stockage extérieur. Elle offre des services à valeur ajoutée complets, notamment la palettisation, le traitement et la gestion des commandes, la distribution, l’étiquetage, l’emballage et la personnalisation des palettes.
L’infrastructure répond selon le groupe à la volonté de réduire les difficultés logistiques rencontrées par les opérateurs portuaires, notamment les chargeurs, en raison de la fragmentation des services logistiques. La structure désormais intégrée des services devrait rendre plus fluides les segments en amont du transport principal par le port de Dakar, ainsi que la chaine de distribution.
Cette installation permet aussi à Maersk de renforcer son positionnement stratégique en Afrique de l’Ouest, et lui permet un meilleur contrôle de sa chaine de valeur dont l’activité principale est le transport maritime. A travers APM Terminals, son bras opérationnel sur le segment logistique, le groupe a renforcé son empreinte en Afrique occidentale ces dernières années, grâce à des participations dans plusieurs coentreprises gérant des terminaux dans la région.
Il y a le terminal à conteneurs 3 du port de Téma (Ghana), ou le second terminal à conteneurs du port d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Au Nigeria où il est très présent, notamment au port d’Apapa, la multinationale exécute depuis l’année dernière un plan d’investissement de 600 millions USD pour agrandir les installations et les connecter au chemin de fer.
Ce positionnement vise selon certains analystes à capitaliser sur la croissance de la consommation dans la région ces dernières années et à s’adapter à la rude concurrence opposée par son rival historique MSC, devenu AGL. Ce dernier relève aussi le niveau de la compétition sur le segment de la logistique portuaire.