Dominique Strauss-Kahn : L’affaire Carlton au goût du jour, ce lundi

L’affaire dite de l’hôtel Carlton refait surface. Elle sera sur la table du juge ce lundi. Dominique Strauss-Kahn, l’ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), est présenté par les magistrats instructeurs comme le principal bénéficiaire et instigateur de soirées libertines qui se seraient tenues à Paris et Washington.

L’ex-ministre socialiste affirme ignorer que les participantes étaient des prostituées rémunérées. Mis en examen pour proxénétisme aggravé, il va être jugé avec 13 autres prévenus.

Aux côtés de DSK, trois dirigeants du Carlton, un hôtel de luxe lillois, sont également sur le banc des accusés. René Kojfer, ancien chargé des relations publiques du Carlton de Lille. Il a été mis en examen en octobre 2011 et devra répondre de proxénétisme aggravé.

Il a été placé en détention puis remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire en janvier 2012. Il a été brièvement écroué en juillet 2013 pour violation de son contrôle judiciaire. Il a été la première personne poursuivie dans l’affaire dite du Carlton.

Les magistrats lillois soupçonnent René Kojfer d’avoir mis en relation des prostituées avec des entrepreneurs du Pas-de-Calais, qui eux-mêmes connaissaient Dominique Strauss-Kahn. Francis Henrion, directeur du Carlton. Mis en examen pour proxénétisme aggravé, il sera écroué un peu plus d’un mois avant d’être libéré.

Il est soupçonné, comme Hervé Franchois, propriétaire de l’hôtel, d’avoir aidé des clients à trouver des prostituées. Ce dernier est également poursuivi pour proxénétisme aggravé.

Les compagnons de soirée

Plusieurs compagnons de soirée de DSK font partie des prévenus. Jean-Christophe Lagarde, commissaire divisionnaire chef de la sûreté départementale du Nord, muté depuis. Il est soupçonné d’avoir participé à la mise en relation de prostituées avec Dominique Strauss-Kahn pour des parties fines.

Il répond des chefs de proxénétisme aggravé et recel d’escroquerie. David Roquet, ex-directeur de la société Matériaux enrobés du Nord, une filiale du groupe de BTP Eiffage dans le Pas-de-Calais. Il comparaît pour proxénétisme aggravé, abus de biens sociaux et escroquerie. Il est soupçonné d’avoir réglé, au titre de frais professionnels, des dépenses liées à des soirées libertines avec des prostituées, auxquelles l’ancien directeur du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn aurait participé.

Fabrice Pazskowski, homme d’affaires, est poursuivi pour proxénétisme aggravé, abus de biens sociaux et escroquerie. Responsable d’une société de matériel médical dans le Pas-de-Calais, il est soupçonné d’avoir co-organisé des soirées libertines avec des prostituées et d’y avoir participé et Dominique Strauss-Kahn à Paris et Washington.

Virginie Dufour, ancienne compagne de Fabrice Paszkowski, dirigeante d’une société d’événementiel, aurait organisé et payé trois voyages à Washington, entre décembre 2010 et mai 2011, pour des rencontres avec DSK. Elle est elle aussi poursuivie pour proxénétisme aggravé et escroquerie.

Enfin, DSK retrouvera dans le box Dominique Alderweireld, dit « Dodo la Saumure », ami de longue date de René Kojfer. Il est propriétaire de plusieurs établissements de prostitution en Belgique le long de la frontière française.

La justice lui reproche d’avoir envoyé depuis la Belgique des prostituées dans la région lilloise, ainsi qu’à Paris et aux États-Unis. Sa compagne et partenaire en affaires Béatrice Legrain est accusée des mêmes faits. Elle avait de son côté indiqué avoir accompagné une prostituée à un rendez-vous libertin, à Paris, auquel participait Dominique Strauss-Kahn. Ils comparaissent pour proxénétisme aggravé.

Source : Le Point.fr

Michel DIEYE

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