Développement : Le financement, un des obstacles majeurs à la réalisation des infrastructures en Afrique de l’Ouest

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, par la voix de son directeur de cabinet, Alassane Zié Diamoutene, estime que le financement demeure l’un des obstacles majeurs à la réalisation des infrastructures en Afrique de l’Ouest.

Chercher et mettre en place des mécanismes innovants

  1. Diamoutene a partagé cette réflexion avec les participants à l’atelier de validation du rapport final provisoire de l’étude pour la mise en place du Fonds pour le développement et le financement des secteurs du transport et de l’énergie de la CEDEAO, en abrégé FODETE-CEDEAO, ouvert le jeudi 13 août 2015 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, nous dit un communiqué parvenu à lactuacho.com.

Dans son intervention à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, M. Diamoutene a invité l’assistance à imaginer et mettre en place des mécanismes innovants qui viendront compléter les outils classiques de financement des infrastructures, indique le communiqué.

C’est pourquoi il a salué la création du FODETE-CEDEAO qui est, selon lui, la manifestation de la volonté des leaders ouest-africains de se doter d’un instrument efficace pour faire face aux multiples sollicitations des populations et opérateurs économiques liées à l’insuffisance et la qualité des infrastructures existantes.

«L’objectif du Fonds est de faciliter le financement et le développement des infrastructures sous régionales pour accélérer le processus de libre circulation des personnes et des biens», a indiqué M. Diamoutene, toujours dans le communiqué de la CEDEAO.

Historique et objectifs du fonds

C’est le 22 juin 2009 à Abuja, au Nigéria, que la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, lors de sa 36ème session, a instruit la Commission, notamment son Unité de préparation et de développement des projets d’infrastructures (PPDU), basée à Lomé, au Togo, de définir avec la Banque pour l’investissement et le développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque africaine de développement (BAD) les modalités de mise en place du FODETE-CEDEAO.

L’idée de la création du Fonds, à laquelle la 37ème Conférence de l’organisation régionale tenue le 22 février 2010, toujours à Abuja, a réaffirmé son adhésion, est partie du principe selon lequel l’espace communautaire est doté d’énormes ressources, notamment agricoles, minières, pétrolières et gazières pouvant assurer le financement des infrastructures régionales des secteurs du transport et de l’énergie, grâce au prélèvement sur les recettes générées par ces ressources.

Les perspectives et attentes de recommandations

Pour le commissaire chargé des Infrastructures de la Commission de la CEDEAO Ebrima Njie, cette réunion doit permettre au Comité de pilotage de réexaminer ledit projet de rapport et de discuter des points non encore élucidés, en particulier l’ancrage institutionnel et le fonctionnement du Fonds, selon une approche consensuelle.

A en croire M. Njie, les conclusions préliminaires de l’étude indiquent que jusqu’à 340 millions de dollars américains peuvent être obtenus au cours de la première année de mise en œuvre du FODETE-CEDEAO et ce montant peut aller jusqu’à 1 milliard de dollars américains en 2032. Ce qui constitue une bonne projection, a-t-il souligné.

«Nous croyons fermement que la création du Fonds va aider à mettre en place des infrastructures de qualité dans la région ouest-africaine et plus tard contribuer à la croissance et au développement de l’espace communautaire», a indiqué Ebrima Njie.

Il a remercié les représentants des Etats membres, de la BAD ainsi que de la BIDC pour leur soutien à la création du Fonds et invité les participants à faire des propositions pertinentes à l’issue de la rencontre.

Les recommandations et les textes juridiques appropriés issus de cette rencontre ainsi que le rapport final de l’étude seront soumis, d’abord, au Comité d’administration et des finances (CAF) et au Conseil des ministres de la CEDEAO pour validation, et ensuite, à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale pour approbation.

A noter que les participants à cet atelier sont, entre autres, des représentants des Etats membres, de la BAD, de la BIDC, de la Commission de la CEDEAO, notamment son commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau, Dr Lapodini Marc Atouga, et le directeur du PPDU, Douka Sediko, conclut le communiqué.

Photo de famille

Michel DIEYE

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Michel DIEYE

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