Destruction de biens appartenant à autrui, vol, injures, Bath persiste, menace et porte plainte contre Bougane Guèye Dany

C’est un Barthélémy Dias, député-maire de Mermoz/Sacré Cœur, toutes griffes dehors, qui a fait face à la presse hier, jeudi 25 juin, pour dit-t-il, «rétablir la vérité» sur l’affaire de la démolition des régis publicitaires dans ladite commune. Dans les locaux de sa mairie, M. Dias a fait savoir qu’il n’est pas dans le viseur de la justice, contrairement à ce qui est dit dans la presse, mais plutôt dans le viseur «d’un complot politique».

De manière formelle, ‘’Barth’’ a pointé un doigt accusateur sur le désormais ancien ministre des collectivités locales, Oumar Youm. De l’avis de Dias-fils, «c’est un dossier qui a été comploté par l’ancien ministre des collectivités locales, Me Oumar Youm».

Très en verve contre ce dernier, qu’il a d’ailleurs qualifié «d’incompétent», il a expliqué que l’avocat en charge de la défense des intérêts des publicitaires provient du cabinet d’avocat où est actionnaire l’actuel ministre, directeur du cabinet du président de la République.

A l’en croire, «il y a un conflit d’intérêt». Pour ces raisons, il a invité «le procureur de la République à bien vouloir libérer toutes ces personnes qui n’ont rien à voir avec ce dossier qui est un complot politique. La justice n’a rien à voir avec ce dossier». Dans la mesure où, selon lui, le maire de la commune de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, a procédé à la démolition des maisons construites illégalement à la Cité Tobago, sans être inquiété.

Convocation, Barth refuse de déférer et prévient 

Dans la même dynamique, le «bouillant» maire socialiste a réfuté toute idée de se réfugier derrière son humilité parlementaire pour ne pas déférer à la convocation du procureur. Pour lui, «ce n’est pas une convocation, c’est une provocation, c’est de l’acharnement. Et je refuse d’être un faire-valoir. Je n’ai pas besoin de me cacher derrière une humilité». A l’en croire, le refus de déférer à la convocation est une manière de prouver au ministre de la République, Oumar Youm, qu’il est lui aussi une autorité et qu’il mérite du respect. Pour cause, Dias-fils a expliqué avoir agi sur délibération du conseil municipal et en vertu de tous les pouvoirs qui lui sont conférés. Convoquant, à l’appui, la loi N°2013-10 du 23 décembre 2014, portant Code général des Collectivités locales, qu’il a lui-même soutenu et voté, ‘’Barth’’ a montré qu’il n’a pas besoin d’aller voir la justice pour recouvrer cette taxe. Mieux, il a menacé de détruire les 17 panneaux restant au plus tard le mercredi prochain, si toutefois les propriétaires ne s’acquittent pas de leurs devoirs, non sans prévenir qu’il attend de pied ferme ceux qui viendront le cueillir.

Plainte contre Bougane à l’Ofnac 

Revenant en outre sur le fond du dossier qui l’oppose aux régis publicitaires, le député-maire de Mermoz/Sacré Cœur a montré, avec des preuves à l’appui, que ces derniers ont été avisés depuis le 15 janvier 2015. Parmi ces publicitaires, figurent Abdoulaye Papis Thiam, celui-là même qui gère les différentes régis  publicitaires de Danis Bougane Gueye (Propriétaire du groupe D-Média), Ali Mané, responsable politique du Parti socialiste (Ps), et la fille du député Diop Sy.
A l’en croire, toutes ces personnes refusent de s’acquitter de leurs devoirs, se croyant être au-dessus de la loi. Et concernant Bougane Gueye, l’édile de Mermoz/Sacré Cœur a informé de la plainte déposée au niveau de l’Ofnac pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchissement d’argent. Pour cause, a-t-il indiqué, «ils (les publicitaires) déclarent 5 panneaux alors qu’ils ont mis 35 panneaux dans le périmètre communal». C’est la raison pour laquelle ils démultiplient les régis, laisse-t-il entendre. Quant à son camarade de parti, Ali Mané, il a menacé de porter plainte pour vole d’électricité. A l’en croire, les panneaux publicitaires de ce dernier, qui ont servi à accueillir le roi Mohamed VI, au niveau de la corniche, ont été connectés aux poteaux électriques, alors que c’est la commune qui paie le courant.

Source  »Sud Quotidien »

Michel DIEYE

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