DES FÛTS EN ÉTAT DE POURRISSEMENT AVANCÉ À SENCHIM : 500 tonnes de déchets toxiques risquent de créer une catastrophe à Dakar

Après l’arrêté 2016 annonçant la fermeture de l’usine Senchim de Thiaroye pour des mesures de sécurité, le ministre de l’environnement, Abdou Karim Sall, était en visite dans cette fabrique pour s’enquérir de la situation des déchets qui y sont stockés depuis 2011. Ces tonnes de déchets risquent de créer la catastrophe si des mesures ne sont prises, car les fûts tiennent à peine.

Les populations de la capitale sénégalaises, Dakar, peuvent se réveiller un jour dans la tourmente, le désagrément ou dans la catastrophe si aucune mesure n’est prise pour le stockage des produits toxiques de l’usine Senchim qui a arrêté de tourné depuis. En effet, 500 tonnes de déchets toxiques stockés sur des fûts à l’intérieur de l’usine risquent d’échapper et de créer une catastrophe à Dakar et une partie de sa banlieue. Raison pour laquelle, le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, en visite dans cette fabrique complétement fermée depuis plus 3 ans avec le gouverneur de région, suite à l’arrêté de 2016 du ministre de l’Environnement de l’époque, s’est entretenu avec les techniciens de l’usine, mais également le Directeur des Industries chimiques du Sénégal (Ics) qui leur a prêté une oreille attentive, mais qui a compris aussi, que c’est une demande forte de l’État du Sénégal de mettre ses populations en sécurité en demandant la fermeture de l’usine dans un premier temps, mais tout en continuant de faire qu’il ne subsiste pas de risques en terme de stockage de produits dangereux trouvés sur le site.

« Nous étions à l’usine Senchim qui produisait des produits phytosanitaires et qui a arrêté de tourner depuis 2011, suite à la demande des autorités du fait qu’elle est à proximité des populations pour s’enquérir de la situation des risques qui peuvent frapper les populations qui vivent aux alentours de cette bâtisse », a déclaré le ministre de l’Environnement. Selon lui, avec les nombreux désagréments et risques qu’elle peut causer aux populations, l’État a jugé nécessaire d’y faire une décente, parce que l’heure est grave. « Les risques liés aux déchets chimiques et qui sont stockés à l’intérieur peuvent créer un jour une panique générale que nous ne souhaitons pas. Raisons pour laquelle, des mesures idoines seront bientôt prises », a dit Abdou Karim Sall. Ces produits chimiques de la même famille des polluants organiques persistants (Pop) très dangereux pour la population, continuent de semer la panique et leur avenir mérite d’être revu par les autorités étatiques, vu le pourrissement des fûts qui les contiennent.

« Les fûts dans lesquels ces produits sont stockés commencent à présenter des signes de faiblesse. Raison pour laquelle, il y a urgence, avant même que ces fûts soient déplacés qu’ils soient reconditionnés pour éviter tout risque de voir des produits s’échapper et qu’il y ait des dégâts », prévient-il. Avant de préciser : « Nous avons demandé à ce que des dispositions soient prises avant que des solutions définitives ne surviennent pour davantage sécuriser, en prenant des mesures idoines, comme le reconditionnement, en attendant que ces déchets soient transportés dans des lieux capables de prendre en charge la destruction. Mais aussi, que des décisions soient prises pour les sécuriser, parce que les fûts sont exposés et qu’il faut un confinement acceptable ». Le Directeur des Ics, prenant la parole, a rassuré tout un chacun : « Ce sont des produits qu’il faut incinérer à haute température. Même si les procédures sont longues, mais il faut tempérer », a-t-il fait savoir. Avant de signaler : « Dans les régions nous avons un risque d’explosion avec la chaleur. Ce qui n’est pas le cas à Dakar, où durant l’après midi la température baisse ».

Saër DIAL

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