Dépollution de la baie de Hann : Des réflexions pour la mise en place d’une ligne de crédit pour des stations de prétraitement des eaux usées industrielles

Dans le cadre du projet de dépollution de la baie de Hann, le bureau de mise à niveau ( BMN) avec l’agence française de développement ( AFD) et l’office national de l’assainissement du Sénégal ( ONAS), a organisé ce jeudi 19 juillet 2018 un atelier de réflexion pour la mise en place d’une ligne de crédit dédiée au financement des installations de prétraitement des eaux usées industrielles. Selon M. Ibrahima Diouf, directeur du bureau de mise à niveau, c’est une enveloppe de 60 millions d’euros qui est consacrée à la 1ére phase du projet.
« La dépollution de la baie de Hann, c’est une préoccupation majeure des autorités. La réussite de ce projet est étroitement liée à la mise en place de stations de prétraitement des eaux usées des entreprises. Ce financement trouvé, doit régler définitivement la pollution de la baie de Hann », a déclaré M. Ibrahima Diouf, directeur du BMN.
Il estime que le bureau de mise à niveau s’engage à apporter toute son expertise au service du programme et compte accompagner le processus.
D’après M. Lansana Gagny Sakho, à travers ce projet, il y aura 500 000 sénégalais qui vont bénéficier de l’assainissement. Il estime que la baie de Hann était la 3éme baie la plus belle du monde.
Pour rappel, ce projet dont la première phase va coûter 60 millions d’euros, a pour objectifs d’améliorer les conditions de vie des populations riveraines ; améliorer la qualité des eaux de la baie et de mettre aux normes les rejets des eaux usées des industriels.
« Ainsi, pour réduire la pollution, de la Baie, le gouvernement du Sénégal a entrepris, avec le soutien de l’AFD, l’Union Européenne et les Pays –Bas, cet ambitieux projet de dépollution de la Baie de Hann, qui consiste essentiellement à l collecte, l’acheminement et épuration des eaux usées industrielles. Le projet est financé par l’AFD, les Pays-Bas et il a été conditionné entre autres à la signature entre l’Etat du Sénégal et les industriels, d’un protocole d’accord pour marquer les engagements de chacun pour la réussite du projet. Le projet a enregistré un financement à hauteur de 74,7 millions d’euros répartis comme suit : 40 millions d’euros pour l’AFD, 14,7 millions d’euros pour l’Union Européenne et 20 millions d’euros par les Pays-Bas», précise-t-on dans la note de présentation.
D’après le document, la Baie de Hann, située au sud de la presqu’île du Cap Vert, s’étend sur 20 km depuis le port de Dakar jusqu’à Rufisque. Et très fréquentée, il y a une vingtaine d’année par les dakarois comme zone de plaisance, elle est maintenant surtout connue pour son environnement dégradé et ses eaux insalubres. Toujours d’après la note de présentation, cette situation est liée, entre autres, aux rejets d’eaux usées provenant principalement des industries installées dans cette zone qui accueille 80% des industries du Sénégal.

Saër DIAL

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