Déchéance politique A l’origine, la frénésie de l’avoir et du pouvoir

La politique est un combat au quotidien. Une quête effrénée de conquête ou de conservation du pouvoir.

Le charme de cette activité réside dans sa prétention hautement humanitaire, qui est celle de se mettre au service de la cité.

De ce point de vue et malgré leurs adversités, l’opposant comme le tenant du pouvoir ont  en principe  le même objectif: servir et améliorer les conditions de vie des populations.

Le mot  politique est donc lourd de conséquences. Il exige des acteurs, un sens aigu de la responsabilité.

Ainsi, la politique ne devait jamais être pratiquée par des personnes aux mœurs légers . À l’origine,  elle  était l’affaire des nobles et de ceux qui avaient l’art de gouverner au sens étymologique du terme.

Aujourd’hui, elle s’est vidée de toute sa substance sous nos cieux. Au Sénégal, pays qui nous concerne, la politique est devenue le théâtre d’ignominies,parce que dénudée de tout sens moral.

La raison est que la majorité de nos hommes politiques ont foulé du pied ce qui devrait être  leur vocation première. C’est à dire se mettre au service du peuple et de ses affaires.

Les derniers développements observés dans le champ politique nous réconfortent malheureusement sur la perte de valeurs de certains de nos dirigeants, qui à vrai dire n’ont rien à faire de ce qui ont placé en eux leur confiance.

La recherche du prestige, la soif de l’avoir et du pouvoir, sont leurs préoccupations premières.

L’attitude de Djibo Leyti Ka, le leader de l’URD qui à chaque déconvenue politique, s’empresse de nouer une relation de proximité avec les vainqueurs, illustre bien cet état de fait.

Ce  « calculateur » hors paire aime bien faire partie du cercle restreint des intimes  du palais de la République .

Le comportement de Moustapha Niasse qui a presque vendu son parti au président Macky Sall, rien que pour  le perchoir, est lui aussi indigne de celui qui, il n’y’a pas longtemps nourrissait des ambitions présidentielles.

En outre, on ne comprend pas  du reste, le maintien d’Ousmane Tanor Dieng à la tête du PS  alors qu’il n’est plus l’homme de la situation.

Les exemples de ce genre foisonnent au point qu’on s’interroge sur le legs qu’auront  à transmettre à la future génération, ces leaders politiques en perte de vitesse.

On parle souvent d’assainir les mœurs, d’assainir la presse …mais on oublie que le cancer de ce pays, ce sont nos hommes politiques. On devrait plutôt  commencer par  » dépolluer »   l’échiquier politique, si l’on veut vraiment  redresser ce pays.

Jean Nzalé

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