La trajectoire culturelle du 1er président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, à travers sa posture de philosophe de la civilisation de l’universel a été célébrée parla Chaire qui porte son nom depuis 12 ans à l’Université du Québec en Outaouais.
L’événement organisé le 28 septembre dernier a, selon un communiqué de presse de l’UQO, permis d’aborder à travers des ateliers plusieurs thèmes ayant trait à l’immigration, aux relations internationales, au développement, à l’autochtonie, aux médias…
Le colloque s’est tenu sous le thème « La Francophonie: un ‘entrelacs’ d’objets, de sujets, d’usages, d’acteurs et d’enjeux ». À Québec pour participer au Gala d’Excellence 2023 de l’UQO, la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, a prononcé à distance son allocution de bienvenue.
«Nous sommes fiers du fait que ce soit l’UQO, il y a un plus de 12 ans, qui a accueilli la toute première Chaire Senghor d’Amérique, dont le premier titulaire était le professeur Jean-François Simard (actuellement député à l’Assemblée nationale du Québec) qui, jusqu’en 2018, a ancré les activités de la chaire dans le développement des collectivités.
Depuis 2018, le titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie de l’UQO, le professeur Ndiaga Loum, a souhaité préserver et consolider l’héritage de son prédécesseur en faisant porter ses travaux sur la diversité culturelle et le développement dans ces divers aspects(régional, territorial et international),tout en l’adaptant à un nouveau contexte marqué par les communications internationales et notamment l’usage des technologies numériques » dira Mme Laberge.
Le professeur Ndiaga Loum, titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie, a expliqué pourquoi le choix de Léopold Sédar Senghor comme parrain du réseau.
« Si l’homme politique laisse une image contrastée, ballotée entre admirateurs sans bornes et détracteurs, le poète, l’humaniste, le philosophe de la civilisation de l’universel, c’est ce Senghor-là qui a retenu l’attention du réseau international des chaires de la Francophonie au point d’en faire notre parrain. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est Abdou Diouf, son successeur à la tête de l’État du Sénégal, qui, en tant que secrétaire général de l’OIF, a inauguré la Chaire de la Francophonie de l’UQO » a indiqué le Pr Ndiaga Loum.
D’abord programmé en mars 2023 puis reportée en raison de la fermeture des universités liée à la crise de la COVID19, l’événement a réuni des acteurs (universitaires, culturels, économiques, littéraires, etc.) pour qui la Francophonie est non seulement un objet ou sujet d’étude, un domaine de prédilection et d’expression artistiques, mais aussi un idéal incarné ou réincarné dans un monde « privé de sens ».
Des échanges et discussions nourris ont suivi les interventions durant les différents ateliers. Les problématiques des migrations, des conflits, de la diversité et des identités ont préoccupé beaucoup de participants qui ont interpellé les conférenciers et conférencières sur les solutions à proposer au-delà du diagnostic partagé
Le Témoin