Croissance économique du Sénégal de 2015 à 2017 : Ce qu’il faut retenir selon l’économiste Pr Camara

  2015 2016 2017
Consommation publique a prix constant 72% 73% 75%
Consommation privee a prix constant 13% 12% 12%
Formation brute de capital fixe a prix constant 31% 31% 32%
Exportation des biens et services non facteurs a prix constant 34% 33% 33%
Importation des biens et services non facteurs a prix constant 57% 56% 57%
2 015 2 016 2 017 Moyenne
Sénégal 6,5% 6,6% 7,2% 6,77%
Cote d’Ivoire 9,2% 8,8% 8 ,2% 9%
Moyenne UEMOA 6,6% 6,8% 6,7% 6,7%

Cette croissance ne peut ni soutenable car financée par emprunt,  ni inclusive car les principaux bénéficiaires restent les grandes firmes étrangères.

Je crois que le véritable défi du gouvernement à ce niveau c’est de trouver une parfaite adéquation pour permettre au secteur privé de se développer et de porter la croissance.

Du point de vue sectoriel, la locomotive de la croissance est essentiellement le secteur tertiaire.

Quoique le secteur primaire soit la principale source de revenus pour 70% de la population,  sa contribution à la formation du PIB reste relativement faible. D’ailleurs,  l’incidence de la pauvreté [1]est plus marquée en milieu rural qu’en milieu urbain. En milieu rural  où plus des deux tiers des ménages (69,0%) se déclarent pauvres dont 53,2% se voient comme très pauvres.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que le gouvernement du Sénégal doit mettre en place des politiques pour redynamiser le secteur primaire afin de réduire la pauvreté.

Tableau 2 : Sénégal, Contribution des secteurs, primaire, secondaire et tertiaire au PIB entre 2015-2017

En % du PIB 2 015 2 016 2 017
Secteur primaire 14,8% 15,2% 15,4%
Secteur secondaire 20,8% 20,3% 20,1%
Secteur tertiaire 45,0% 44,9% 44,9%

 

Le solde de la balance des biens et services restent excessifs. Ce résultat traduit le caractère importateur net du Sénégal.

Au niveau de l’UEMOA :

  • En termes d’exportation le Sénégal est troisième derrière la Cote d’ivoire (1er) et le Mali (2éme)
  • En terme d’importation les Sénégal est deuxième derrière la Guinée Bissau
Evolutions grandeurs macroéconomie  (en milliards de FCFA)
2015 2016 2017
Revenu des investissements -290,3 -356,1
Envois de fonds des travailleurs 824,2 887,7
Solde de la balance des biens et services -1 342,90 -1 237,50
Masse monétaire (M2) 3708,48 4217,45
PIB 8067,77 8707,58 9531,65

Le paiement des intérêts et l’amortissement de la dette est aujourd’hui le premier poste de dépense de l’Etat (voir la Loi LFI 2018, page 11)

 

Dépenses LFI 2017 LFI 2018 Ecart %
Dette publique 680 839,8 159,8 23,5%
intérêts 165,3 2210,0 55,7 33,7%
Amortissements 514,7 618,8 104,1 20,2%
Masse salariale 586,0 633,0 47,0 8,0%
Autres dépenses courantes 756,9 785,5 28,6 3,8%
Dépenses capital ress. internes 788,2 822,5 34,3 4,4%

Source : Loi LFI 2018

[1] Nombre d’individus pauvre sur total de la population.

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