L’école sénégalaise brillait de mille feux tout au début des indépendances et bien après, des décennies durant .

Sa splendeur était telle que l’enseignant sénégalais était désiré comme une denrée rare chez nos frères  africains au sud du Sahara.

L’Etat voulant asseoir son leadership  d’alors sur le continent, se permettait ce luxe sensationnel d’envoyer nos augustes soldats  du savoir dans d’autres pays frères pour les  aider à former leurs futurs cadres.

Ce  prestige d’antan contraste fort lamentablement avec l’état de pestilence  dans lequel l’école se trouve aujourd’hui. Elle fait face à une montagne de maux qui l’étrangle de tout bord.

A l’origine de ce « drame » du secteur éducatif,  se pointe l’Etat. C’est lui qui par son manque de volonté politique et son indifférence légendaire, a laissé , au fil des années,  pourrir la situation.

A chaque fois qu’il pouvait à portée de main,  soigner  les maux du système éducatif , il se contentait juste de sauver en apparence une année scolaire et attendre la prochaine brouille avec les enseignants pour  agir.

Ce jeu de dupe fait de leurres et de triches n’a que trop duré. On ne peut continuer ainsi.

Un État sérieux se doit de combattre toute forme d’injustice par tous les moyens. Autrement, c’est sa stabilité qui risque de bégayer.

L’Etat a tort sur toute la ligne. Car là où, il aurait dû regeler les problèmes de l’école, il a préféré créer  une institution budgétivore dont on ne voit aucune utilité.

Là où, il aurait pu satisfaire certaines doléances des enseignants, il a jugé bon d’octroyer un salaire de cinq  cent mille ( 500.000) francs aux épouses des diplomates.

Le comble est que ce montant gracieusement accordé à ces dames, dépasse le salaire d’un enseignant de la hiérarchie A1. Lui qui est du même niveau qu’un magistrat. Quelle ingratitude envers l’enseignant !!!

Qu’il est regrettable ce spectacle qui offre sous nos yeux . Le constat est simple, l’éducation n’est pas aimée dans ce pays. Sinon comment comprendre que ce secteur soit le seul à connaître une instabilité chronique.

Pour comprendre l’importance du système éducatif  dans un pays , méditons ces propos de Kant Emmanuel : « l’éducation  a pour but de développer dans chaque individu toute  la perfection dont il est susceptible ».

Jean Pierre Nd. Educateur