Covid-19 en Afrique : Le taux de mortalité dépasse la moyenne mondiale

Le continent africain, qui a longtemps semblé être épargné par la pandémie de coronavirus, est maintenant durement touché, à l’instar du reste du monde en cette période de seconde vague. Laquelle est marquée par une accélération brusque du nombre de décès.

Sans doute, la seconde vague de coronavirus, qui s’est révélée beaucoup plus contagieuse et meurtrière à l’échelle mondiale, n’a pas fait de cadeau avec à l’Africaine qui a été moins touchée par l’épidémie, en termes de contamination et de décès, lors de la première vague. Mais, la tendance s’est renversée pour le continent dans ce contexte de rebond épidémique.

Lors d’une conférence de presse, avant-hier, le Centre de Contrôle et de prévention des maladies (CDC-Africa) a déclaré que le taux de mortalité dépasse désormais la moyenne mondiale.

Actuellement, ce taux passe à 2,5% des cas enregistrés, au-dessus de la moyenne mondiale de 2,2%, a fait savoir le Dr John Nkengasong qui indiqué que le nombre de cas sur le continent a augmenté de 14% par semaine au mois de décembre dernier. A l’en croire, depuis le début de la pandémie, l’Afrique demeure officiellement l’un des continents les moins affectés, avec 3,3 millions de cas de SARS-Cov-2, et presque 82.000 décès.

Mais, à ses yeux, l’augmentation du taux de mortalité marque une rupture avec la première vague lors de laquelle, il était resté en- dessous de la moyenne mondiale. Ce qui lui fait dire que le continent africain est en train « d’assister à un retournement ». C’est-à-dire l’une des caractéristiques notables de la deuxième vague que « nous devons combattre âprement ».

Parlant des causes de ce record de mortalité que connait présentement le continent, il a expliqué qu’il a été provoqué par le nombre considérable des cas d’infections de la COVID-19 qui ont fini par remplir les structures hospitalières du continent.

« La dynamique de l’épidémie dépasse la capacité des infirmières et des médecins à prendre en charge les malades. Les patients ne bénéficient pas de l’attention nécessaire car, nous avons un nombre limité de lits et de fournitures », dit-il. Par exemple, au Nigéria, rapporte le virologue camerounais, les autorités sanitaires sont obligées de « choisir quels patients prendre en charge et lesquels refuser ».

Kritik

Dieyna SENE
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