Coup d’état militaire en Guinée : Les Forces Spéciales renversent le Président Alpha Condé – Par Paul Ejime

Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, commandant des forces militaires spéciales d’élite guinéennes, est apparu à la télévision d’État entouré  par ses collègues pour annoncer le renversement apparent du président Alpha Condé dont l’ambition de troisième mandat avait déclenché la division nationale, la violence et les meurtres lors du dernier vote présidentiel controversé en octobre dernier.

Alpha Condé, 83 ans, dirige la Guinée d’une main de fer depuis 2010. Cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest est riche en ressources minérales chères, notamment la bauxite, l’or, le diamant et le minerai de fer, mais la richesse n’a pas eu d’impact positif sur les citoyens guinéens.

Depuis que Condé s’est imposé pour amender la Constitution nationale pour lui permettre de briguer trois mandats, la perturbation de son régime n’a pas été longue à venir.

Elle s’ajoute au retour militaire au pouvoir dans les régions insécurisées de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, à la suite des récents exemples ignobles du Mali et du Tchad. Il y a également eu une tentative de coup d’État au Niger.

On ne sait pas où Condé est détenu et la situation sécuritaire en Guinée reste incertaine.

Des images à la mode sur les réseaux sociaux montrent Condé en captivité apparente par ceux qui étaient censés le protéger.

L’émission du lieutenant Boumbouya a fait suite à des tirs nourris autour du palais présidentiel dans le district de Kaloum de la capitale guinéenne, Conkry.

La France, l’ancienne puissance coloniale en Guinée et le boc régional, la CEDEAO semblent observer l’évolution de la situation avec anxiété.

L’horrible évolution compliquerait davantage la déstabilisation et l’insécurité dans les régions troublées de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, dont les groupes terroristes djihadistes ont fait leurs refuges malgré la présence de la plus grande mission de maintien de la paix de l’ONU, la MINUSMA de 15 000 hommes et quelque 5 000 Français Barkhane. forces dans les régions.

Paul Ejime

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