Des faits jugés extrêmement graves ont conduit à la suspension immédiate des produits Softcare. Une enquête pénale pourrait être ouverte.
La vente des couches et serviettes hygiéniques de marque Softcare a été suspendue par l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique (ARP), à la suite de découvertes alarmantes dans l’usine de la société, située à Sindia. Selon les révélations de Libération, il ne s’agirait ni d’une négligence ni d’un incident isolé, mais d’actes délibérés.
Les inspections menées par l’ARP ont mis en évidence l’utilisation de matières premières périmées, notamment du coton, des polymères super-absorbants et des fluides entrant dans la composition des produits. Or, ces substances, lorsqu’elles sont dégradées, peuvent provoquer des infections, irritations cutanées et réactions allergiques, particulièrement chez les bébés et les femmes.
Une alerte interne ignorée
Toujours selon Libération, l’enquête fait suite à une dénonciation interne. Le responsable du dépôt de Softcare avait alerté sa hiérarchie sur l’utilisation de matières périmées et refusé leur intégration dans le processus de fabrication. Ses avertissements étant ignorés, il aurait été licencié avant de saisir l’ARP, preuves à l’appui.
À ce stade, l’ampleur exacte des conséquences sanitaires demeure inconnue. Toutefois, Libération indique que les plus hautes autorités pourraient diligenter une enquête pénale afin de situer les responsabilités dans ce dossier aux implications sanitaires potentiellement lourdes.


