Publié à la COP30 à Belém, un rapport conjoint FAO–PNUD révèle que les pays en développement placent les systèmes agroalimentaires au cœur de leurs plans d’adaptation, mais manquent cruellement de financements et de capacités pour protéger les populations vulnérables.
La FAO et le PNUD ont présenté, le 18 novembre 2025, un rapport majeur intitulé « Systèmes agroalimentaires dans les plans nationaux d’adaptation : une analyse », publié en marge de la COP30 à Belém. L’étude, la première du genre, analyse les volets agroalimentaires de 64 plans nationaux d’adaptation (PNA) dans les pays en développement et met en lumière d’importantes lacunes de financement, de planification et de protection des populations vulnérables.
Alors que 97 % des pays étudiés considèrent les systèmes agroalimentaires comme une priorité, seulement 16 % des mesures d’adaptation y répondent directement, et 14 % ciblent les groupes vulnérables — femmes, jeunes, petits exploitants, peuples autochtones.
Autres difficultés : manque de données fiables, faibles capacités techniques, coordination insuffisante et financement très limité.
En effet, les systèmes agroalimentaires représentent 54 % des besoins de financement de l’adaptation, mais ne reçoivent que 20 % des fonds mondiaux dédiés, soit environ 1 % du financement climatique global. Une situation que Kaveh Zahedi (FAO) qualifie d’« urgence » pour la sécurité alimentaire et la résilience.
Le rapport souligne également les pertes et dommages déjà visibles dans près de la moitié des pays étudiés. La FAO rappelle son engagement à accompagner les États : suivi climatique, analyses de scénarios, renforcement de systèmes d’alerte, projets SCALA en Afrique, Amérique latine, Asie et plus encore.


