Coopération : l’UE réaffirme son engagement à renforcer les liens avec la CEDEAO

La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union européenne (UE) ont convenu de renforcer la coopération dans divers domaines, notamment la sécurité, la libéralisation du commerce et les investissements, le développement humain et la gouvernance politique.

S’adressant à la cérémonie d’ouverture du 22e dialogue politique ministériel CEDEAO-UE qui s’est tenu le 30 novembre 2018 à Abuja, au Nigéria, le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a salué le partenariat fructueux entre les deux régions, nous un communiqué parvenu à notre rédaction.

« Je ne doute pas que notre coopération et notre collaboration mutuelles soutenues permettront à la région (CEDEAO) de remporter davantage de succès dans les tentatives en cours pour approfondir l’intégration, dans un climat de paix et de stabilité », a déclaré le président Brou.

Sur les questions politiques et de sécurité, le président Brou a noté que malgré la fragilité de certaines parties de la région, l’engagement soutenu des gouvernements des États membres de la CEDEAO et l’appui de la communauté internationale «ont contribué de manière significative à nous rassurer sur le fait que la stabilité actuelle peut être garantie, consolidée ».

Le chef de la Commission de la CEDEAO a évoqué d’autres problèmes préoccupants qui nécessitaient une attention collective, notamment les transhumains, la migration irrégulière et les tensions au Sahel.

Le coprésident de la session et président du Conseil des ministres de la CEDEAO, le ministre des Affaires étrangères du Nigéria, M. Geoffrey Onyeama, a déclaré que la plateforme de coopération CEDEAO-UE avait fourni l’occasion de examen des questions et des défis en matière de partenariat, échange d’idées et élaboration de «plans d’action réalisables en vue de la réalisation de nos objectifs communs de développement durable».

Dans ses remarques, le secrétaire d’État au ministère des Finances de la République d’Autriche et président du Conseil de l’Union européenne, M. Hubert Fuchs, qui a dirigé la délégation de l’UE, a décrit les relations entre la CEDEAO et l’UE comme étant vastes et profondes.

Il a souligné la nécessité de passer d’une approche projet par projet à «une approche plus stratégique fondée sur des politiques régionales clairement définies pour permettre aux parties de faire avancer leurs intérêts communs».

  1. Fuchs a énuméré les domaines d’intérêt commun, à savoir la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, la consolidation de la démocratie et la prise en compte adéquate de la démographie, l’inclusion sociale, la croissance, la création d’emplois ainsi que les migrations et la mobilité.

Il a ajouté que les deux parties étaient également parvenues à un consensus pour poursuivre et maintenir un engagement politique commun, notamment en faveur d’élections libres, équitables, crédibles et pacifiques.

La secrétaire d’État a souligné que, malgré les défis identifiés en Afrique de l’Ouest, «l’UE est parvenue à la conclusion que c’était l’une des régions du continent où la démocratie et le respect des droits de l’homme étaient les plus avancés».

Les discussions au cours de la session ont porté sur les développements institutionnels et politiques et la situation de la sécurité dans la région, avec une référence spécifique à la Guinée Bissau, au Mali, au Nigeria et au Togo.

La situation sécuritaire au Sahel et dans le golfe de Guinée et les opérations de soutien de la paix en Afrique de l’Ouest, notamment les missions de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG) et en Guinée Bissau (ECOMIB), ainsi que le sommet conjoint de la CEDEAO avec la États africains (CEEAC).

En outre, les participants ont examiné les défis et les opportunités de la région en matière de croissance, de création d’emplois, de démographie et de migration.

L’intégration régionale et le commerce, en particulier l’accord de partenariat économique (APE) UE-Afrique de l’Ouest, la situation du 11ème Fonds européen de développement (FED) et les perspectives de la coopération CEDEAO-UE après 2010, ont également été abordés, entre autres.

La prochaine session du dialogue doit avoir lieu à Bruxelles à une date à convenir par les deux parties.

Momar Diack SECK
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