Burkina : l’opposition manifeste pour exige une réponse aux attaques djihadistes dans le pays

Plusieurs centaines de personnes ont pris part à une marche, samedi, dans les rues de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour demander notamment une réponse aux attaques djihadistes dans leur pays.

Elles ont protesté contre « l’insécurité », « le terrorisme », « la corruption », « le chômage », « la vie chère » et « la précarité ».

« Depuis l’élection de Roch Marc Christian Kaboré, il n’y a jamais eu au ministère de la Défense des hommes capables d’assurer la sécurité de notre pays. Nous avons dénoncé cela en 2015, en 2016, en 2017 et en 2018 », a dénoncé Rabbi Yaméogo, le président du comité d’organisation de la marche, dans un entretien téléphonique avec la BBC.

Les manifestants ont arpenté les artères de la capitale burkinabè après s’être rassemblés place de la Nation pour cette première marche organisée par l’opposition depuis l’élection du président Roch Marc Christian Kaboré en novembre 2015.

« Nous sommes là parce que le pays est en danger, en train de vaciller », a lancé le chef de l’opposition, Zéphyrin Diabré, se réjouissant d’une « très, très forte mobilisation ».

« Notre sécurité n’est plus garantie. Le territoire est envahi et menacé. Et face à cela, le pouvoir est dans des tâtonnements et des improvisations », a poursuivi M. Diabré, cité par l’Agence France-Presse.

« Le diagnostic clinique de notre pays est engagé », a lancé le porte-parole des organisations de la société civile du Burkina Faso, Siaka Coulibaly.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est visé par des attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.

Le nord et l’est du pays sont particulièrement touchés. La capitale a été frappée à trois reprises.

Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques islamistes ont fait 118 morts, 70 civils et 48 membres des services de sécurité

Source BBC Afrique

Momar Diack SECK
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