Burkina Faso: une attaque dans le Nord fait plusieurs morts et des milliers de déplacés

Au Burkina Faso des hommes armés ont attaqué les populations de Seytenga, près de la frontière avec le Niger dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juin, ressemblant fort à des représailles et qui fait suite à attaque contre la brigade de gendarmerie de cette commune jeudi 9 juin. Aucun bilan officiel n’est pour le moment disponible mais plusieurs sources parlent de dizaines de morts. Des unités d’intervention ont été déployées sur la zone, selon le porte-parole du gouvernement. RFI

Selon des témoins, cela fait plusieurs jours que des hommes armés harcelaient les populations à Seytenga. Après l’attaque contre la brigade de gendarmerie, jeudi 9 juin, les forces armées sont venues en renfort et ont effectué un ratissage dans la zone. Elles sont réparties sur Dori en compagnie des forces de police et gendarmerie.

Selon le gouvernement, ces hommes armés ont fait irruption dans la commune de Seytenga pour s’en prendre aux populations civiles. Cette fois, ils sont revenus en grand nombre précise une source sécuritaire. « Ils n’ont pas fait de discernement. Ils ont tué systématiquement tous ceux qu’ils croisaient », raconte un habitant de la région

Aucun bilan n’a pu être établi pour le moment, « au regard de la complexité de la situation », selon le porte-parole du gouvernement. Un ancien élu de la région, joint sur place, raconte que « des témoins ont dénombré plusieurs corps dans un seul quartier à Seytenga suite à ces représailles des groupes armés ».

Cette situation a provoqué un déplacement des populations de cette commune vers Dori, à une quarantaine de kilomètres. Des blessés ont été transférés dans des centres de santé pour être prise en charge.

Plus de 2 000 habitants ont commencé à quitter la localité vendredi après le départ des forces de sécurité et ensuite parce que des hommes armés sont revenus attaqué la ville, selon un élu local. Des femmes et des enfants, principalement, qui ont parfois marché des heures pour éviter la route principale. Leurs récits sont dramatiques, selon Yahiya Amin Dicko, habitant de Dori et qui y travaille pour une organisation de la société civile.

RFI

Momar Diack SECK
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