Il y avait foule hier, jusque tard la nuit au poste de santé de Thiaroye sur mer. La structure sanitaire a été assaillie par de nombreuses personnes, constituées en grande partie par des pêcheurs. Plus de cinquante (50) pêcheurs, venus de quartiers différents de la commune, ont débarqué de façon spontanée, au poste de santé.
Ils souffrent tous d’une maladie qui développe les mêmes symptômes. Des boutons apparaissent sur le corps, de même que des fissures sur les doigts, sur les lèvres et le visage. Pour l’heure, c’est le mystère total sur cette maladie.
Ces pêcheurs ont tous été en mer ces derniers jours. Ont-ils contracté la maladie en mer ? Un bateau a-t-il déversé du produit toxique que les pêcheurs ont inhalé ou touché dans les eaux ? Mystère et boule de gomme.
Les supputations vont bon train sur place. Pathé Diokh est un jeune pêcheur. Il a embarqué en mer jeudi passé à partir de Saint Louis. Mais, vendredi, il a retrouvé la terre ferme à Thiaroye sur mer. Il est retourné en mer pour revenir 3 jours après. Il raconte : «Moi j’ai des boutons au niveau des mains. La maladie a aussi déchiré mon visage et mes lèvres. Nous ne savons vraiment pas de quoi il s’agit. Nous ne savons pas s’il y a un produit toxique déversé en mer, que nous avons respiré ou pas. Ce qui est sûr et certain, c’est après notre retour de mer que nous avons constaté la maladie», explique Pathé Diokh, âgé de 25 ans, sans enfant.
Pape Niang, 23 ans, était lui aussi en mer pour pêcher. ). À son retour, il a constaté l’apparition de bouton sur son corps, des déchirures sur le visage et des boutons sur les lèvres.
«Nous ne savons pas si c’est en mer que nous avons attrapé la maladie ou pas. Mais plus d’une cinquantaine de jeunes souffrent de la même pathologie. En l’état actuel, seul Dieu sait ce qui en est exactement. Nous sommes au poste de santé et nous attendons les médecins», explique M. Niang au bout du fil.
Mamadou Kaïré aussi souffre des mêmes symptômes. Ses mains ont des boutons et elles sont enflées. Son visage aussi étale des fissures.
«Personne ne sait ce qui nous arrive, mais c’est inquiétant quand même. Sûrement il y a quelque chose qui est déversé dans la mer. Car, c’est après notre retour de mer que nous tous avons constaté cette situation», tonne M. Kaïré. Mais, aux dernières nouvelles, Moustapha Diop, le président de l’Unapas, nous a appris que beaucoup de personnes qui sont attaquées par cette maladie, sont recensées dans les maisons.
Tribune
