Bakary Sega Bathily, son DG en visite à Touba : L’APIX porteur d’un projet d’une Zone industrielle de l’artisanat

S Vox Populi- Dans le cadre du projet de mise en place d’une Zone industrielle de l’artisanat (ZIAR) dans la ville sainte de Touba, le Directeur Général de l’APIX, Bakary Sega Ba­thily, a effectué une visite à Touba, accompagné de ses homologues de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT) et de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (APDA).

Selon un communiqué de l’APIX, ce projet stratégique vise à dynamiser le tissu économique local et à structurer la filière artisanale, notamment dans le domaine du cuir et des métiers connexes.

Au cours de leur visite, les responsables des trois agences ont eu l’honneur d’être reçus par le Khalife Général des Mourides qui selon eux, ce dernier a soutenu le projet d’envergure et a formulé des prières pour sa réussite. «Le Khalife, conscient de l’impact considérable du projet sur l’économie locale et nationale, a magnifié cette initiative et formulé des prières pour sa réussite.

Il a, par ailleurs, donné son ndiguël (bénédiction et recommandation) pour une exécution rapide du projet, soulignant ainsi son importance dans le développement économique de Touba et sa contribution à l’autonomie des artisans locaux».

D’ailleurs l’APIX relève que le Sénégal dépend largement des importations pour satisfaire la demande en cuir fini et en produits dérivés. Ainsi, elle soutient que «80 % du cuir utilisé par les artisans locaux provient de l’Italie, principalement sous forme de résidus et de chutes de cuir ; 82 % des importations sénégalaises de cuir fini en 2020 venaient d’Italie; 55 % des importations de chaussures et autres articles en cuir provenaient de la Chine; 99,1 % des produits finis exportés par le Sénégal sont des chaussures destinées à la sous-région (Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire)», estime-t-elle.

Face à ces chiffres, le projet ZIAR ambitionne de réduire cette dépendance en développant une véritable économie territorialisée, adossée à des unités modernes de transformation et d’industrialisation de la filière peaux et cuirs.

Aussi l’APIX indique que le projet de Zone industrielle de l’artisanat (ZIAR) s’inscrit dans une dynamique de développement territorial intégrant la promotion d’un système productif moderne centré sur la valorisation de la filière animale et la création d’une économie territorialisée, plus génératrice d’emplois, à toutes les étapes de la chaîne de valeur (collecte, transformation, fabrication, distribution)».

En plus le projet va contribuer «à la réduction du déficit de la balance commerciale en limitant les importations de cuir fini et en favorisant la production locale et à la lutte contre l’exode rural et l’émigration clandestine, en créant des opportunités économiques attractives pour les jeunes et les artisans locaux».

En consolidant les savoir-faire artisanaux traditionnels et en les intégrant dans un cadre industriel structuré, le projet ZIAR contribuera à faire de Touba un hub national et régional de transformation et de production artisanale.

Avec le soutien du Khalife Général et l’implication des agences concernées, l’APIX, l’ANAT et l’APDA s’engagent à accélérer la concrétisation du projet.

L’APIX renseigne ainsi qu’une feuille de route détaillée sera élaborée pour garantir un déploiement efficace des infrastructures, l’installation des unités industrielles et l’accompagnement des artisans dans la modernisation de leurs pratiques. A l’en croire cette initiative marque une étape décisive vers un artisanat sénégalais compétitif, structuré et orienté vers les marchés locaux et internationaux.

«La Zone industrielle de l’artisanat (ZIAR) de Touba est ainsi appelée à devenir un modèle de développement économique durable, contribuant au rayonnement du savoir-faire sénégalais dans la sous-région et au-delà», a conclu l’APIX.

Oumou Khaïry NDIAYE
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