Babacar Gaye est un contre-modèle (par Moïse Rampino)

Faire la paix des braves ne signifie aucunement flirter avec l’adversaire au point d’aller dans leur quotidien privé ‘’le soleil’’ pour y accoucher une sornette insipide et insensée. Mais cela ne surprend guère venant de ceux qui avaient préférer trahir le pape du sopi pour rejoindre le président Diouf, via le PLS, à la veille des joutes présidentielles de 2000. Le nouveau SG/adjoint, Bara Gaye, au moins lui n’avait pas reçu, à l’époque, en compagnie de Me Ousmane Ngom la rondelette somme de 250 millions de FCFA pour porter un coup de Jarnac à Me Wade. Un traitre restera comme tel peu importe son statut social et sa situation financière. Pareil pour un esclave puisque c’est sanguin.

1/ Tout d’abord, Monsieur Gaye Babacar se trompe lourdement lorsqu’il déclare que ‘’ les textes du parti ne prévoient pas une instance de plus de 50 membres’’. Il oublie que sur la décision administrative n°165/26/08/97 portant sur le remaniement du secrétariat national, le secrétaire général du PDS y avait à l’époque, en vertu des articles 22 et 23, nommé 83 membres du parti dont plusieurs secrétaires généraux adjoints (Idrissa Seck et Me Ousmane Ngom) et plusieurs secrétaires nationaux. Ou étiez-vous à l’époque monsieur Gaye Babacar pour dénoncer ce que vous considérez aujourd’hui comme une forfaiture? Sûrement en train de cirer les bottes de votre mentor d’antan Ousmane Ngom. Qui ne dit rien consent et nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. La jurisprudence de 1997 peut bien être valable 22 ans après.

Vous prêchez alors dans le désert monsieur Gaye Babacar lorsque que vous tambourinez pour ne rien dire qu’ ‘’ en effet, au regard de l’article 23 des statuts du parti, le secrétaire général national peut nommer un secrétaire général national adjoint ou un coordonnateur général. Or Me Wade a nommé 11 secrétaires généraux nationaux adjoints qui, eux-mêmes, ont un ou plusieurs adjoints. Cette prolifération de postes non prévus dans nos textes a eu pour conséquence la formation d’un Secrétariat national de plus de 250 membres alors que les dispositions de l’article 22 les limitent à 50 membres.’’

2/ Vous vous fourrez le doigt dans l’œil lorsque vous affirmez que ‘’le combat de l’alliance «Suqali Sopi» est de faire respecter les textes du parti.  Je connais la Commission des conflits, mais nulle-part dans nos statuts et notre règlement intérieur, il n’est mentionné commission de discipline. Toujours dans la même logique d’accaparement des rênes du parti, on tente de mettre en place un dispositif répressif au mépris des textes fondamentaux du parti.’’

Pourtant, le SG du PDS avait clairement notifié dans le préambule de la note administrative n°005/SGN/PDS/2015 du 10 juin 2015 que ‘’ les statuts permettent entre deux congrès non seulement des réaménagements mais aussi la mise de nouvelles structures jusqu’au congrès’’. Dans le chapitre C, Me Wade va plus loin en certifiant que ‘’je pourrai, bien entendu, à tout moment redéfinir les missions, les fractionner ou les fusionner ou remplacer les titulaires défaillantes.’’ Ne me dites pas alors aujourd’hui, qu’il n’a aucunement pas le droit ou que les prérogatives, pourtant claires comme de l’eau de roche, ne lui permettent pas d’instituer une commission de discipline pour chasser tous les rats de bar dehors. Ne me dites alors pas que vous n’étiez pas au courant, vous qui étiez le porte-parole du parti jusqu’au jour de votre limogeage ? Vous aviez dans un passé récent utilisé ces prérogatives du SG pour éjecter Diagne Fada et Cie ! Nous ne sommes pas amnésiques. Aujourd’hui que le vent a tourné en votre défaveur vous prônez le contraire. Les mêmes causes qui ont perdu Fada ne sauraient vous laisser dans ce parti qui vous a tout donné.

3/ Pour finir votre interview soporifique, vous avez préféré dissoudre votre intelligence en frappant votre coup d’épée dans l’eau de Karim Wade allant jusqu’à faire rejaillir la génération du concret. Ce qui est loin d’être fortuit. Monsieur Babacar Gaye si défendre notre frère Karim Wade signifie être de la génération du concret alors nous l’assumons même si nous n’avions jamais pris part à ce projet. Au demeurant, vous oubliez que le premier conseil interministériel de la ce régime fut organisé par l’ex-bras droit de Karim Wade, Aminata Niane, pour ne pas la nommer. Le Président Macky Sall et ses subalternes ne savaient pas comment s’y prendre. Comme quoi ce n’était pas la compétence qui y faisait défaut.  ‘’Vous avez été incapables de m’organiser un conseil ministériel sur les inondations alors que Aminata Niane l’a fait en quatre jours !’’, dixit Macky Sall à ses collaborateurs le 05 octobre 2012.

Grâce au leader de la génération du concret, le Sénégal a pu, sous le magistère du Président Wade, acquérir auprès de la Corée du Sud ces deux bateaux qui assurent actuellement la déserte maritime Dakar-Ziguinchor. Grâce à l’ingéniosité de Karim Wade l’usine d’assemblage automobile, dotée d’une capacité de production de 11 000 véhicules, a vu le jour à Thiès. Grâce toujours l’expertise de celui que vous vouez aujourd’hui aux gémonies, le parc automobile de Dakar Dem Dikk, qui avait remplacé la Sotrac qui était en faillite avant la chute du régime socialiste, est équipé de centaine de bus flambants neufs. Grâce à sa sagacité, il a su relancer la compagnie Sénégal Airlines que l’actuel locataire du palais n’a pas su gérer et a créé la compagnie air Téranga, qui fait aujourd’hui la fierté de tout Sénégalais, pour renforcer la desserte intérieure.

Si aujourd’hui vous ne souffrez plus des coupures intempestives d’électricité, c’est en grande partie grâce à lui qui, à travers le plan takkal, a opté pour la diversification des sources de production d’électricité avec le mix énergétique à savoir l’énergie verte, l’éolienne, le solaire et le gaz naturel sans oublier le renforcement de la production hydroélectrique avec les pays voisins. Malheureusement pour lui, le temps ne lui a pas laissé le choix. Mais, au moins il  a su poser les fondements de la résolution de cette crise au point qu’aujourd’hui il n’y a presque plus de coupures intempestives d’électricité. Ne parlons pas des ponts, routes et autoroutes au risque d’écrire un livre.

C’est donc une fierté pour tout militant du PDS d’être taxé comme un membre de la génération du concret car le frère Karim Wade a réussi avec brio toutes les missions qui lui étaient assignées malgré le poids des charges. Les railleries des disciples du Bacchus qui ont leur quartier général dans un célèbre bar sis à la Rue 10 (Grand-Dakar) nous laissent de marbre. Les Kaffrinois savent séparer le bon grain de l’ivraie. Monsieur Gaye Babacar si vous avez des muscles à bander allez les montrer à Abdoulaye Wilane qui vous ridiculise et vous infantilise après chaque élection. De toutes les façons, Kaffrine ne votera plus jamais pour des parvenus pour qui seul l’alcool est la vertu mère.

Eternel Wadiste

Moïse Rampino

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