Le Collectif des anciens militaires invalides du Sénégal (CAMIS), selon EnQuête, exprime sa profonde déception face au non-respect d’engagements relatifs à la revalorisation des pensions et à la gestion des fonds de solidarité. Les membres menacent de reprendre les manifestations après le 31 décembre.
Selon le quotidien EnQuête, les anciens militaires invalides sont de nouveau montés au créneau pour dénoncer l’« inertie » des autorités sur plusieurs engagements non tenus. Réunis mardi, les représentants du Collectif des Anciens Militaires Invalides du Sénégal (CAMIS) ont fustigé le « mutisme total » autour de la revalorisation des pensions, de leur suivi médical et de la gestion du fonds de solidarité Dello Djoukkal.
Le porte-parole, Pape Samba Sall, alias « Sniper », rappelle que le collectif avait suspendu ses actions pour donner une chance au dialogue. Mais les résultats tardent : certains bénéficiaires n’ont toujours pas reçu la prime exceptionnelle promise par l’ancien président Macky Sall. Le CAMIS exige également l’élargissement du paiement aux ayants droit des Eaux et Forêts, des Chasses et des Parcs nationaux.
Les invalides alertent aussi sur des difficultés quotidiennes : mobilité réduite, prescriptions médicales limitées, manque d’accompagnement structuré. La loi sur leurs pensions date de 1967, et les montants actuels — entre 40 000 et 60 000 FCFA — sont devenus dérisoires face au coût de la vie.
Toujours selon EnQuête, le collectif s’indigne de la gestion « controversée » des fonds Dello Djoukkal, dénonçant l’intervention du Service des Maladies et du Grand Âge (SEMGA) dans la conception de projets jugés inadaptés. Ils réclament un partage intégral, estimant que ces fonds pourraient devenir « une source de conflits futurs ».
Le CAMIS donne jusqu’au 31 décembre 2025 aux autorités pour trouver une solution. Passé ce délai, une reprise des manifestations à l’échelle nationale est annoncée. Ousseynou Fall, président adjoint du collectif, s’est montré particulièrement critique envers le ministre des Forces armées, le général Birame Diop, qu’il accuse de « se comporter en politicien » et de n’avoir accordé qu’une seule audience malgré une demande présidentielle.


