Amphithéâtre de l’Ecole l’EHESS: importante table ronde sur l’abolitionnisme Africain tenue à Paris

La table ronde ‘l’abolitionnisme africain au XXIe siècle’ a eu lieu hier à l’EHESS en fin de semaine dernière à Paris. L’auditorium était complètement rempli, plus de 200 personnes, principalement des représentants de la diaspora africaine à Paris (surtout Mauritanienne, Malienne et Nigérienne) ont rempli le plus grand amphithéâtre de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Ils ne venaient pas seulement de Paris, mais des banlieues et d’autres villes françaises et même de l’étranger.

Biram et Ali ont fait d’importantes présentations dans ce lieu d’importance symbolique, Paris, capitale de l’ancienne puissance coloniale, dont le gouvernement avait été responsable de la première abolition légale de l’esclavage dans leur pays. Cependant, les lois anti-esclavage coloniales et après les indépendances et l’adhésion aux conventions internationales n’ont pas été pleinement appliquées. Dans de nombreuses régions africaines, les privilèges des esclavagistes étaient restés inchangés, soutenus avant par le colonisateur et après par des gouvernements dont les représentants sont le plus souvent issus de ces mêmes classes. Ceux qui avaient été réduits en esclavage ont continué d’être marginalisés, exclus et exposés au risque de réasservissement.

Les déclarations de Biram et Ali hier ont montré que leurs mouvements ne toléreraient plus l’esclavage pour personne. Qu’ils exigeraient un engagement similaire de la part de tous les membres de leurs associations. Et qu’ils s’attendent à ce que leurs gouvernements et les alliés internationaux des gouvernements africaines appliquent leurs lois anti-esclavagistes et qu’ils soient cohérents par rapport a leur adhésion aux conventions anti-esclavagistes internationales. S’ils se cachent derrière des lois vides et reproduisent les pires formes d’exploitation, les citoyens et la communauté activiste internationale devraient retirer tout soutien, critiquer, Biram a dit: ‘prendre la parole’ a leur place.

Il y a trop de preuves pour continuer à nier que l’esclavage et son héritage perdurent et empêchent de larges groupes de personnes de mener une vie digne et de jouir de pleins droits de citoyenneté. Biram a dénoncé l’hypocrisie des gouvernements passés et présents comme un négationnisme. On ne peut qu’être d’accord avec lui sur le fait que ceux qui connaissent les réalités du terrain – ce qui se passe dans les villages et dans les villes et même dans les relations sociales les plus intimes – doivent parler et faire preuve de tolérance zéro pour les abus persistants. Ali a discuté de la situation non seulement du Niger mais de tous les pays du G5 Sahel esclavage. Les délégués de trois ONG maliennes sont intervenus pour dénoncer les récentes circonstances au Mali. Le soutien de la salle était fort, et certains qui sont intervenus dans le débat ont déploré que, en tant que descendants d’esclaves, ils continuent d’être exclus et humiliés même dans la diaspora française et ailleurs.

 

Voila, mes chers amis, un résumé très incomplet et encore ‘chaud’ de l’événement d’hier que j’ai voulu partager avec vous. Dès que les vidéos officielles et les comptes rendus seront publiés, je partagerai les liens.

Dr. Benedetta Rossi
School of History and Cultures, University of Birmingham, Arts Building

Birmingham B15 2TT, United Kingdom

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