Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Bâ, Mouhamadou Makhtar Cissé et Me Oumar Youm éliminés : le troisième mandat est-il passé par-là ?

Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Bâ, Mouhamadou Makhtar Cissé et Me Oumar Youm qui étaient respectivement ministre de l’Intérieur, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ministre du Pétrole et des Energies et ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement sont désormais hors-jeu.

Responsables du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), et membres du Secrétariat exécutif dudit parti, c’est la première fois que les noms de ces quatre responsables de l’Apr ne figurent pas dans la liste d’une équipe gouvernementale depuis le 1er septembre 2013, à l’exception du ministre de l’Intérieur sortant, Aly Ngouille Ndiaye, qui est le seul à avoir participé aux différents gouvernements successifs du président Macky Sall, depuis le 4 avril 2012.

En leur place, le président de la République, Macky Sall a choisi, entre autres, Aïssata Sall Sall, comme nouvelle ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Antoine Felix Diome, ministre de l’Intérieur, Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et Sophie Gladyma, ministre du Pétrole et des Energies.

Cette dernière cède son fauteuil à Oumar Sarr, ancien Secrétaire général adjoint et coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il faut dire que cette décision du chef de l’Etat de se séparer de ces proches collaborateurs, d’un seul claquement de doigt en cette période de chasse aux pourfendeurs du troisième mandat, suscite plusieurs interrogations.

Et pour cause, dans l’entourage du président Sall, les quatre ministres et l’ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré, débarquée également de son poste lors de la dissolution du gouvernement et remplacée par le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, sont très souvent cités comme des prétendants à sa succession et réfractaires à toute idée d’un troisième mandat de l’actuel chef de l’exécutif. C’est à se demander donc si le président Sall n’est pas entrain de se débarrasser des collaborateurs réfractaires à ce projet qu’on lui prête pour que, le moment venu, il puisse avoir le champ libre de dérouler tranquillement son plan de troisième mandat ?

Avec Sud Quotidien

Momar Diack SECK
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