Agression contre les journalistes : Vers un plaidoyer pour documenter les cas impunis

Des journalistes agressés, violentés tous azimuts. C’est ce que dénonce l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) qui est plus que décidée à y mettre un terme. Ils ont échangé mardi, avec les journalistes et correspondants dans la banlieue (Ajcb) pour une prise de conscience.

A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la journée du 2 novembre marquant la « Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes. »

Occasion saisie par l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL/Sénégal), en partenariat avec l’Association des journalistes-correspondants en banlieue (AJCB), pour lancer un appel à l’endroit des autorités pour une meilleure protection des journalistes.

La salle de délibération de la mairie de Wakhinane Nimzatt (Guédiawaye) a servi de cadre pour poser la réflexion sur cette problématique qui hante le sommeil des confrères. Une rencontre qui a réuni journalistes, correspondants et techniciens des médias de la banlieue regroupés sous la bannière de l’Ajcb (Association des journalistes et correspondants en banlieue.)

En effet, il s’agissait de revenir sur la résolution A/RES/68/163 des Nations unies qui proclame la date du 2 novembre Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes.

A en croire Ibrahima Lissa Faye, le Président d’APPEL, la banlieue reste une zone sensible. « Compte-tenu des pesanteurs socio-économiques, nous avons vu que les reporters de la banlieue sont aussi agressée et vivent les mêmes travers. Quand un journaliste est tué ou agressé, c’est la démocratie qui est balafrée », dit-il. Par ailleurs, les populations aussi seront impactées du fait qu’elles risquent de ne plus recevoir d’informations.

« Maillon important de la société, les journalistes doivent être protégés », ajoute Ibrahima Lissa Faye. Le partage et l’échange des expériences sur la sécurité des journalistes, correspondants et techniciens des médias étaient aussi un autre élément. La résolution exhorte les États membres à mettre en œuvre des mesures concrètes pour lutter contre la culture de l’impunité.

L’Ajcb tape sur la table

Selon Alassane Hann, président de l’Ajcb, au-delà de la sensibilité de la zone, les journalistes sont victimes d’exactions, de quolibets venant des forces de l’ordre et des politiciens. « Nous en profitons pour taper du poing sur la table et rappeler l’utilité du journaliste. Nous jouons le rôle de sentinelle pour la préservation de la démocratie. Nous rappelons aussi aux populations et aux autorités que le journaliste n’est pas un ennemi. Il est là pour jouer un rôle noble. »

La rencontre s’inscrit dans le cadre du projet «Réponse au COVID-19 en Afrique : Together for Reliable Information » financé par l’Union Européenne dont les activités phares sont: de dénoncer les cas de violations, d’atteintes à la liberté de la presse, au droit à l’information et aux attaques contre les journalistes et les maisons de presse dans les 17 pays ciblés par le projet.

Rewmi

Dieyna SENE
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