Des affrontements ont éclaté hier lundi dans la matinée entre des gendarmes et des jeunes de la commune de Khossanto et ceux de Mama Khono de l’autre, lesquels protestent contre la modification de l’arrêté du préfet du département de Saraya sur le recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée. Selon les dernières nouvelles, deux morts ont été enregistrés.
Réagissant à ce drame issu d’une présumée injustice, l’association Leadership, Equité, Gouvernance et Stratégie pour l’Afrique , LEGS-Africa, un « think tank » regroupant la nouvelle génervation de l’élite africaine pour promouvoir la citoyenneté́ de transformation en Afrique, une initiative panafricaine d’orientation scientifique, politique, économique et sociale, témoigne sa compassion, tout en interpellant les autorités. Communiqué.
Nous venons d’apprendre, avec des images choquantes comme preuves, le décès de deux concitoyens à Khossanto qui ont perdu la vie suite à des manifestations organisées par les populations locales. Ces manifestations ont eu lieu en guise de protestation, suite à une décision unilatérale du préfet concernant la commission de recrutement local contestée par les populations.
LEGS-Africa témoigne sa compassion à toute la population de Khossanto en ces douloureuses circonstances et interpelle les autorités locales et nationales en charge de la gouvernance minière et de la sécurité des populations sur leurs Responsabilités concernant ces événements graves.
LEGS-Africa condamne fermement la meurtrière répression des forces de sécurité sur les populations qui sont victimes des opérations d’exploitation minière sans pouvoir bénéficier des retombées.
Rappelant le droit constitutionnel des citoyens de veiller à une exploitation responsable des ressources naturelles, la responsabilité sociétale des entreprises exploitantes de répondre aux préoccupations des populations riveraines, ainsi que les dispositions de la loi sur le contenu local qui privilégie les populations locales dans le recrutement des personnels des entreprises minières, nous condamnons vigoureusement l’utilisation de la violence contre les citoyens qui s’indignent et manifestent pour défendre leurs droits.
Enfin, nous demandons qu’une enquête sérieuse et indépendante soit instruite sur les conditions de ce drame de trop et que justice soit faite pour que pareille situation ne se reproduise plus jamais sur le territoire Sénégalais.
Les ressources naturelles appartiennent au peuple et les citoyens ont le devoir de les protéger et le droit de bénéficier de leurs exploitations.