Affaire de la fusillade de Mermoz-Sacré-Coeur : Petit retour sur ce feuilleton juridico-politique intitulé «affaire Ndiaga Diouf»

Le député-maire de Dakar vient d’essuyer un nouveau revers dans le bras de fer l’opposant à la famille du défunt Ndiaga Diouf, tué lors de le la fusillade survenue à la mairie de Mermoz-Sacré-Coeur. Un feuilleton de 12 années qui vient ainsi de connaître son épilogue.

Retour sur un imbroglio politico-judiciaire qui aura tenu en haleine le pays durant douze années.

Nous sommes en décembre 2022 à quelques encablures de l’élection présidentielle de février 2012. La tension politique était électrique entre le M23 (Mouvement du 23 juin 2011 constitué par l’opposition et la société civile) et le régime d’alors du président Abdoulaye Wade. Et pour cause, la volonté affichée du Pape du «Sopi» de briguer, pour une troisième fois, le suffrage des sénégalais. Candidature que ses opposants d’alors dont l’actuel président de la République, Macky Sall, lui déniaient.

Des manifestations s’emparaient alors de la capitale sénégalaise et de certaines villes du pays. Le pays s’enlisait dans une impasse. C’est dans ces circonstances que des «nervis» lourdement armés, à bord d’un pick-up, avaient attaqué la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur alors dirigée par Barthélémy Dias après un détour aux domiciles de Moustapha Niass et du Pr Abdoulaye Bathily.

Pour défendre sa vie et son «institution» Barthélémy Dias, accompagné de ses gardes du corps, avait organisé la résistance et fait face aux assaillants. Alors, tonnaient des coups de feu digne d’un Far West.

C’est sur ces entrefaites qu’une balle atteignait un certain Ndiaga Diouf qui succombait à ses blessures lors de son évacuation au Centre hospitalier universitaire de Fann. Alors commence un procès qui ne sera point un fleuve tranquille pour le protégé de Khalifa Aba­bacar Sall, car il aura duré douze ans.

«Une affaire suspecte qui ne surgit que la veille de scrutins, d’élections. C’était en 2012, et c’est à la veille de 2024. Ce qui est suspect, ce qui est difficilement justifiable, c’est qu’on attend la veille du scrutin présidentiel pour la faire sortir», avait fustigé récemment Khalifa Ababacar Sall, leader de Taxawu Sénégal.

Vox populi

Oumou Khaïry NDIAYE
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