Le président gambien Adama Barrow a confirmé, samedi dernier, sa volonté de se présenter à un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2026. C’est lors d’une rencontre avec des représentants des communautés de l’Upper Niumi et du Jokadou qu’il a réitéré cette ambition, n’épargnant pas au passage ses opposants.

Selon les journaux The Standard et The Gambia Journal, Barrow a dénoncé l’attitude de certains membres de l’opposition, en particulier ceux issus du parti UDP, qu’il accuse d’avoir fui le pays sous le régime de Yahya Jammeh. « Ils n’ont pas participé à la lutte pour le changement, et n’ont pas donné un seul dalasi. Aujourd’hui, ce sont eux qui veulent m’empêcher de me représenter », a-t-il lancé. Très en colère, le président gambien est allé jusqu’à déclarer : « Parfois, j’ai même du mal à dormir à cause de la colère. Je jure devant Dieu que je vous ferai quelque chose de très grave. »

Ces propos virulents, relayés par The Standard et The Gambia Journal, ont provoqué l’inquiétude de plusieurs organisations de la société civile, dont le Centre Edward Francis Small pour la recherche et la justice. Celles-ci redoutent une dérive autoritaire à l’approche de la présidentielle de 2026. Dans un appel solennel, elles ont exhorté le président à renoncer à un nouveau mandat, invoquant le risque d’érosion démocratique et de tensions internes.

Cependant, Adama Barrow reste campé sur sa position. Il invoque la Constitution gambienne, qui ne limite pas le nombre de mandats présidentiels, pour légitimer sa candidature.