Le 20 ème Congrès de l’Association Internationale pour la Recherche Interculturelle (ARIC), s’est ouvert ce mardi 8 juillet 2025 au théâtre national Daniel Sorano. Organisé par l’ARIC en collaboration avec la faculté des Lettres et sciences humaines, l’événement va durer 4 jours avec des échanges entre chercheurs, universitaires, experts et acteurs culturels autour de la question de l’interculturel.
Le thème de cette rencontre qui a réuni chercheurs, universitaires, experts et acteurs culturels venus du Sénégal et d’ailleurs, est : « L’interculturel : entre traditions, héritages, modernités et circulations ».
M. Rachid Oulahal, enseignant chercheur à l’université de la Réunion sur l’île de la Réunion en France, enseignent en psychologie interculturelle, Président de l’ARIC, Association internationale pour la recherche interculturelle, a affirmé : « Je suis très heureux d’être aujourd’hui à Dakar pour ce 20 ème congrès de l’ARIC. L’ARIC organise son congrès tous les deux ans, c’est une association internationale pluridisciplinaire qui traite de la question interculturelle. Les disciplines sont variées, nous avons les sciences de l’éducation, la Psychologie, l’histoire, la géographie, la science de l’information et de la communication, la philosophie, les sciences du langage, tout un ensemble de disciplines qui nous permet de travailler la question d’interculturelle. Les congrès de l’ARIC ont lieu tous les deux ans depuis 1986 ».
Il a tenu à souligner qu’ils sont à Dakar pour 4 jours d’échanges, de conférences, de conférences pléniéres, dans le cadre de symposiums et d’ateliers et 4 jours d’échanges de question autour de l’interculturel, autour de diverses thématiques, 4 jours d’échanges, de réflexions scientifiques autour de l’interculturalité ici à Dakar dans le cadre du 20 ème congrès de l’ARIC.
Et M. Oulahal de conclure : « L’ARIC est une association de chercheurs qui regroupe également des professionnels, des praticiens. Les objectifs du congrès, c’est un lieu de rencontre, d’échanges autour de la question interculturelle mais également avec un objectif de mise en visibilité des travaux des congrès, mise en visibilité d’un point de vue scientifique à travers des publications scientifiques, des articles dans des revues scientifiques, des ouvrages publiés. Il y a aussi un objectif concret, c’est de mettre en place des actions concrètes, c’est des professionnels qui viennent au congrès, des actions concrètes pour favoriser la rencontre entre les cultures. On essaie de comprendre comment améliorer la rencontre entre les cultures, parfois des dispositifs vont être mis en œuvre à l’issu du congrès ».
M. Bakary Sarr, secrétaire d’Etat, souligne : « Je voudrais d’abord remercier les organisateurs, l’association internationale de la recherche interculturelle, remercier la faculté des lettres par son doyen Professeur Timera ainsi que l’ensemble de l’équipe qui a participé à la réussite de cette organisation. Au nom du Président de la République, nous voulons manifester toute la disponibilité de l’Etat à accompagner la pertinence cet évènement. L’ARIC, c’est une association de chercheurs internationaux qui travaillent à partir de la culture pour que le monde soit mieux habitable dans la manière dont les cultures fonctionnent, entrent en interaction, circulent. Le deuxième aspect, c’est aussi la pertinence, ce qui fait que la différence, la notion de différence, l’acceptation de l’autre, puisent permettre également que le monde soit mieux construit et entrainant dans les circulations des savoirs. Troisième aspect, c’est justement la question de l’universel ».
Et M. Sarr de poursuivre : « La question de la diversité culturelle est posée pendant ces quatre jours, réfléchir à cela, c’est aussi trouver, proposer les moyens de faire en sorte que tous les peuples du monde puissent à la fois sentir la richesse de leur influence mutuelle. Les cultures, ce sont des rationalités, on peut le dire. Les cultures sont également incarnées par des subjectivités, entrent en interaction, elles s’apprennent, s’influencent mutuellement, porteuses d’épistémologie, de savoirs. Ce colloque peut apporter des éclairages et proposer des modèles du point de vue épistémologique pour que le monde se comporte mieux ».
Quant à M. Mamadou Timera, doyen de la faculté des Lettres et sciences humaines, il avance : « La faculté des Lettres et des sciences Humaines a organisé ce colloque en rapport avec l’ARIC, nous visons le développement des échanges sur l’interculturel. Vous savez l’interculturel est une pédagogie de la tolérance, pédagogie de la diversité, de la paix mais justement à ce titre-là, nous travaillons pour diffuser la culture de la paix, de la pédagogie et de la tolérance, à travers des publications, à travers également des manifestations, des séminaires qui sont ouverts au grand public. Ce que cette rencontre va apporter d’abord, c’est de repenser justement nos postures, nos positions parce que c’est une invite à une pensée décloisonnée, c’est une invite à une approche pluridisciplinaire, les questions sont adressées par plusieurs disciplines mais les questions sont prises en compte en regards croisés des chercheurs, entre les praticiens et les universitaires, donc, c’est une manière de repenser nos diversités, nos identités et nos interactions dans la société ».