Violences policières : ADHA alerte et demande la saisine du procureur

L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a exprimé une vive indignation face à la multiplication des bavures policières survenues ces dernières semaines à travers le pays. Dans un communiqué rendu public ce 1er juillet, signé par son président Adama Mbengue, l’organisation dénonce des violences qu’elle qualifie de « présumées mais alarmantes », rapportées dans la presse nationale.

Trois cas retiennent particulièrement l’attention de l’ADHA : la mort de Mor Seck, jeune réparateur de téléphones décédé à l’hôpital de Pikine le 11 juin après une interpellation musclée ; celle de Talla Keïta, 18 ans, qui aurait succombé à des actes de torture subis lors de son arrestation le 18 juin ; et les arrestations brutales enregistrées à Cambérène ce lundi 31 juin, dans un contexte de manifestations liées à la disparition signalée de deux jeunes.

Face à cette situation, ADHA appelle le procureur de la République à se saisir d’office de ces dossiers pour « faire toute la lumière sur les circonstances et situer les responsabilités ». L’organisation rappelle que le Code de déontologie des forces de sécurité, notamment l’article 434-17, impose aux agents le respect de la dignité, de la santé et de la vie des personnes appréhendées.

ADHA insiste sur la nécessité de sanctions exemplaires contre les auteurs de ces actes, tout en appelant à des réformes profondes pour garantir l’État de droit. « Aucune injustice ne doit rester impunie », conclut le communiqué.

Pape Ismaïla CAMARA
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