L’As- La machine judiciaire s’emballe dans le cadre de la reddition des comptes. A peine installés, les magistrats du Pool judiciaire financier (PJF) se sont mis au travail. Responsable politique à Guédiawaye, l’ancien ministre des Sports et ex directeur général de la Lonase, Lat Diop, été convoqué hier à la Division des investigations criminelles (DIC) à partir de 10 heures.
Toutefois, il faut signaler que les raisons de sa convocation restent pour le moment inconnues. Avant lui, l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, patron d’ECOTRA, était hier dans les locaux de la DIC pour être entendu.
Mais, selon les dernières informations en notre possession, Abdoulaye Sylla, connu pour sa proximité avec l’ancien chef d’État Macky Sall, est rentré libre dans la soirée. Cependant, il faut souligner que la première victime de la reddition des comptes semble être le directeur administratif et financier de l’Agence de la réglementation pharmaceutique (Arp), Mamadou Fawzi Dione, a été interpellé par la Sûreté urbaine (Su).
Il est accusé de détournement de fonds publics pour des faits qui remonteraient à la période où il occupait le poste de gestionnaire au sein de la direction générale de la santé publique.
D’après les informations qui ont fuité, Mamadou Fawzi Dione aurait utilisé sa position pour effectuer d’importants retraits sur un compte de la structure détenu à la banque Crédit du Sénégal. Il faut rappeler qu’un autre proche de l’ancien régime est entre les mains de la justice. Il s’agit de Jérôme Bandiaky dontla garde à vue est prolongée par le procureur.
De sources proches du dossier, les questions des enquêteurs portaient principalement sur son passeport diplomatique, son logement de fonction en centre-ville, un bâton télescopique trouvé lors de la perquisition et sur sa société de sécurité. Ancien chef de sécurité de l’Alliance pour la République (APR), Jérôme Bandiaky a expliqué avoir été garde du corps de Macky Sall de 2009 à 2012, avant de rejoindre la sécurité de Mimi Touré entre 2013 et 2014.
En début septembre, lors d’une rencontre tenue à la Primature, le Premier ministre Ousmane Sonko avait annoncé le lancement imminent de la campagne de reddition des comptes.
«C’est ce souci qui nous anime quand on pose le débat sur la reddition des comptes, qui va démarrer maintenant, cette semaine même, et qui va s’étaler autant qu’il faudra. Les gens ne peuvent pas se permettre n’importe quoi à coût de milliards sur le foncier, sur le foncier bâti, sur le marché public, les marchés classés secret défense, sur les concessions et j’en passe. Il y en a 3 ou 4 qui ont pu s’échapper, mais s’il faut aller les tirer par les orteils, ils reviendront», a-t-il déclaré.
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