Il ne se passe plus qu’une seule séance de lutte sans qu’il n’y ait d’agressions aux alentours de l’arène nationale située à Pikine-Nord. Une situation qui irrite les populations qui sont sorties de leurs gongs pour crier leurs désarrois sans pour autant sommer aux autorités de prendre leurs responsabilités pour éviter la riposte.
Les populations de PikineNord déplorent les agressions permanentes lors des séances de lutte qui se déroulent au niveau de l’arène nationale et invitent par la même occasion à trouver des solutions à leurs difficultés. « A chaque séance de lutte, des agresseurs nous attaquent même dans nos maisons. Nos mamans qui tiennent leurs petits commerces de table sont obligées de rester chez elles. Les commerçants du marché Zinc ferment leurs boutiques.
Les agresseurs font le vol à la tire ou en association de malfaiteurs avec le fameux slogan « Simol ». En tout cas, Pikine-Nord étouffe de ses agresseurs et ne tient plus avec le silence coupable de nos autorités qui n’ont pas respecté leur promesses par rapport à l’érection de l’arène nationale dont un poste de Police spécial qui gère la sécurité de l’arène et ses alentours » dénonce le président du conseil local de la jeunesse de Pikine-Nord Alioune Badara Fall.
Et de poursuivre pour réclamer des mesures d’urgence « Nous demandons à l’État de prendre ses responsabilités car la sécurité des biens et des personnes relève de sa compétence ».
Montrant encore leur amertume sur l’insécurité et l’impérieuse nécessité pour l’État de régler le problème, ces habitants de Pikine Nord avertissent « ce qui se passe ici dépasse l’entendement. Les agresseurs sèment la terreur dans notre localité. Et cela ne peut plus prospérer. Comme les autorités ne font rien pour la régler, nous allons prendre les devants pour nous protéger. Maintenant à chaque combat, nous allons nous mobiliser à notre manière avec des couteaux et machettes pour défendre nos mamans et nos sœurs contre ces agresseurs qui nous étouffent et qui nous pompent l’air.
Car comme les autorités ne veulent pas nous protéger, nous n’allons pas attendre que ces agresseurs nous tuent. Nous allons nous battre contre eux. J’appelle d’ailleurs tous les jeunes de Pikine-Nord à se mobiliser main dans la main contre ces agresseurs».
Le Mandat