Nouveau Gouvernement : Macky vers Un Grand Chamboulement Avant Les Législatives

Ceux qui s’attendaient à ce que le Président Macky Sall diffère la formation du nouveau gouvernement jusqu’après les législatives peuvent déchanter. Tout comme ces ministres qui espéraient s’offrir un nouveau bail de cinq mois. Plus que jamais décidé à former une nouvelle équipe dans l’immédiat, le Président prépare un gros coup de balai pour mettre en place un gouvernement de combat et de mission. Le Vrai Journal

Il ressort d ’ i n f o r m a t i o n s recueillies de sources sûres que le Président Macky Sall, parallèlement à son agenda international très chargé, planche très sérieusement dans ses petits papiers pour la formation toute prochaine d’un nouveau gouvernement. Il consulte à tout-va. Tantôt directement. Tantôt par le biais de ses émissaires dont le principal reste son homme à-tout-faire, le député et maire des Agnams, Farba Ngom. Lequel est régulièrement envoyé en approche auprès de personnalités qui n’ont jamais figuré dans aucun de ses gouvernements. Qu’il s’agisse de personnalités indépendantes ou même de membres de l’opposition

En vérité, le Président pense qu’il n’a pas besoin d’attendre la tenue des législatives, le 31 juillet prochain, pour décider avec qui travailler dans le cadre de son gouvernement. « Les résultats des élections locales du 23 janvier dernier sont tellement instructifs qu’il s’est fait d’ores et déjà une religion », confie une source proche du Palais.

Ces trois paramètres qui guident les choix du Président

Ces résultats et la lecture qu’il en a faite ont permis au Président de se convaincre qu’il doit choisir les membres du nouveau team gouvernemental en tenant compte de de trois paramètres principalement. A savoir, se débarrasser de ces ministres loosers à qui, ni leur posture dans le gouvernement, ni les gros moyens dont il les a dotés, n’ont permis de tirer leur épingle du jeu.

Autant dire que les Abdoulaye Diouf Sarr, Zahra Iyane Thiam, Yankhoba Diattara, Oumar Guèye et autres Amadou Hott sont donc sur siège éjectable. Concernant ce dernier, battu à plate couture à Yeumbeul Sud par l’exlibéral et néo-Yewi Askan Wi, Bara Gaye, un fait n’est pas passé inaperçu : la montée en première ligne de son collègue des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, sur tous les dossiers brûlants et à incidences financières que le gouvernement a gérés dernièrement. Alors que lui, Amadou Hott, ministre de l’Economie et du Plan avait très certainement voix au chapitre sur certains d’entre, mais a été plutôt zappé et relégué au second plan.

A contrario, le deuxième paramètre sur lequel compte s’appuyer le Président pour la formation du futur gouvernement est relatif aux résultats très appréciables réalisés par certains membres de l’opposition. Le Président Macky Sall serait tombé sous le charme de certains d’entre eux qui ont réussi à conforter avec brio leur assise politique et, parfois, avec des moyens dérisoires, comparés à ceux des candidats du pouvoir.

Clin d’œil à l’opposition gagnante et l’électorat jeune

D’ailleurs, si la formation du gouvernement tarde, c’est parce que le Président tient coûte que coûte à les enrôler dans sa nouvelle équipe malgré la réticence des uns et les valses hésitations des autres.

L’on comprend pourquoi le Président veut absolument les avoir. S’il parvient en effet à les décrocher, il fera naturellement d’une pierre, deux coups. C’est-à-dire, saper d’une part les rangs de l’opposition, surtout de Yewi Askan Wi qui est dans une bonne dynamique et bénéficier de l’apport de ces opposants au leadership avéré, surtout en perspective des législatives du 31 juillet.

Le troisième paramètre qui s’est imposé à Macky Sall à la lecture des résultats des locales du 23 janvier dernier a trait à la jeunesse d’une très grande partie de l’électorat. Le Président a en effet compris que ce qui a été le plus déterminant dans la percée de l’opposition, c’est le sursaut électoral des jeunes qui ont manifestement décidé de ne plus être des citoyens passifs.

Mais plutôt d’exprimer de manière active leur citoyenneté par l’accomplissement de leur devoir civique, à savoir le vote. Les jeunes ont été en effet nombreux à se rendre aux urnes le 23 janvier dernier et leur vote a davantage profité à l’opposition qu’à ses candidats.

Aussi, le Président voudrait il d’une équipe très rajeunie et regorgeant de nouvelles têtes pour séduire cet électorat jeune et lui envoyer le message comme quoi, il veut résolument changer de cap pour faire renaître l’espoir. Car, disons-le, et le Président s’en est sans doute rendu compte lui-même : de l’Apr Yaakaar à ses origines, il ne reste plus que l’Apr ; le Yaakaar s’est envolé depuis. Eh bien, c’est comme si le Président avait vraiment à cœur de le ramener

Mamadou Nancy Fall
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