Ziguinchor : La Cathédrale saint Antoine de Padoue s’écroule, religieux et fidèles lancent un cri du cœur

« Depuis début mars, la toiture de notre église Cathédrale est en train de s’écrouler. Une partie de l’église est désormais interdite d’accès aux fidèles pour des raisons de sécurité. Si rien n’est fait dans les prochains jours, elle ne verra pas le prochain hivernage, prévu dans deux mois », constate amèrement Abbé Damase Marie Coly, Curé.

Selon le site fidespost.com d’où nous tirons ces infos et photos, l’Evêque de Ziguinchor, Mgr Paul Abel Mamba, savait vraiment de quoi il parlait lorsque le 2 février dernier il lançait cet alerte : « Notre crainte est que le prochain hivernage finisse par avoir raison sur notre Cathédrale ou l’irréparable advienne ».

Un mois plus tard, à deux mois de l’hivernage… Une partie de la toiture cède et s’écroule. Les premiers constats ont été faits le lundi 4 mars. Il n’y avait pas d’offices religieux au moment des premières chutes, fort heureusement. Seulement, les prêtres devront désormais faire le parcours du combattant pour atteindre le Tabernacle pour accéder à la Sainte Réserve.

D’après le site, face à cette situation catastrophique, les autorités administratives se sont (encore) rendues sur les lieux jeudi dernier, 21 mars pour diligenter des mesures de sécurité nécessaires. La date exacte de démarrage des travaux de réhabilitation de l’édifice reste inconnue.

En attendant, « la toiture continue de chuter. Ca tombe toujours. Dimanche dernier 24 mars, on a encore ramassé des planches et des ardoises cassées par terre», précise l’abbé Bertrand Bassène, vicaire

Mais en réalité, c’est toute la toiture de la Cathédrale Saint Antoine de Padoue, classée monument historique et patrimoine national qui menace aujourd’hui de s’écrouler à tout moment. Le diocèse de Ziguinchor est sur le point de perdre tout simplement sa Cathédrale, avec tout ce que cela comporte comme valeur sur le plan ecclésial.

Quelles sont réellement les conclusions de tous ces rapports faits sur l’état de l’édifice ? Qu’est ce qui empêche réellement le démarrage des travaux tant attendus ? Pourquoi les autorités laissent-elles encore des fidèles continuer à prier dans un édifice public, classé monument historique et patrimoine national, qui menace de s’écrouler à tout moment ? Qu’attend-on ? La catastrophe ?

Il est grand temps que les autorités prennent leurs responsabilités face à cette situation. Et, c’est maintenant.

Oumou Khaïry NDIAYE
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