Sénégal/Santé La stigmatisation et la discrimination frappent 38,8% des personnes vivant avec le VIH/SIDA

La stigmatisation et la discrimination frappent 38,8% des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Sénégal, a soutenu, lundi, à Dakar, le président du Réseau national des associations des personnes vivant avec le VIH, Amadou Moustapha Dia.

« On a également 70% de cas d’auto-stigmatisation de la pandémie. C’est ce qui constitue un obstacle à la lutte contre la pandémie’’, a-t-il dit à l’ouverture d’un atelier régional de formation des parlementaires sur les droits humains, VIH et tuberculose.

Selon lui, il faudrait que l’Etat s’engage à assurer une couverture médicale à ces personnes. Même si cela ne règle pas le problème, a-t-il poursuivi, « il faudrait mener des actions complémentaires permettant aux malades de mieux se prendre en charge ».

L’atelier organisé à l’intention de parlementaires de pays d’Afrique a pour objectif d’inviter parlementaires et décideurs politiques « à réfléchir ensemble sur le processus d’accélération de la lutte contre le SIDA et surtout sur le défi principal qui n’est plus tellement un problème de mise à disposition de médicaments et de traitements’’, a expliqué Daouda Diouf, directeur de l’ONG ENDA Santé.

En Afrique de l’Ouest, dit-il, 76% des personnes qui devaient être sous traitement ne le sont pas par peur de se faire dépister.  Selon lui, ce qui tue le plus aujourd’hui, ce n’est pas le VIH, mais plutôt la stigmatisation et la discrimination.

Il a aussi ajouté que certaines personnes dépistées se rendent une fois à l’hôpital et n’y retournent plus de peur d’être stigmatisées et d’être discriminées.

Au total, ’’17 millions de personnes dans le monde sont sous traitement de nos jours. Si nous continuons dans cet effort d’ici 5 ans, nous atteindrons les objectifs fixés par ONU/SIDA », a estimé le directeur d’ENDA/SIDA.

Il a rappelé que l’objectif fixé était d’arriver à 90% des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut, 90% personnes séropositives sous traitement et 90% des malades bénéficiant d’une charge virale indétectable.

Source APS

Momar Diack SECK
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