Résolution des conflits paysans-éleveurs : la CEDEAO, l’UNOWAS et l’ISS tracent la voie vers une sortie de crise en Afrique de l’Ouest

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) sont en train de tracer la partie vers la résolution des conflits paysans-éleveurs dans la région.

Avec le soutien de l’Institut d’études de sécurité (ISS), un atelier de deux jours sur le sujet a commencé le 10 février 2020 à Abuja, au Nigeria.

L’exercice, qui rassemble des experts régionaux, continentaux et mondiaux, vise à projeter les meilleures pratiques tirées des mécanismes traditionnels de règlement des différends tout en partageant les expériences de pays à pays afin de prévenir et de résoudre les conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Selon le communiqué reçu, dans son discours d’ouverture, le général Francis Behanzin, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Commission de la CEDEAO, représenté par le Dr Remi Ajibewa, a souligné la nécessité d’identifier les causes structurelles et la dynamique du conflit entre agriculteurs et éleveurs en Afrique de l’Ouest qui est se propager à travers des pays comme le Nigeria, le Niger, le Ghana et le Burkina Faso entre autres États.

Il a encouragé les parties prenantes à proposer des idées constructives et une feuille de route pour résoudre ce conflit qui ravage actuellement l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Maintenant que la Commission de la CEDEAO est prête à travailler avec ses partenaires et déposera toutes les recommandations émanant de l’Atelier devant la Direction pour une collaboration plus poussée et une mise en œuvre nécessaire.

Parlant également, la représentante de l’UNOWAS, Mme Ngozi Amu, a souligné la nécessité d’une action collective car les conflits entre agriculteurs et éleveurs ont augmenté en Afrique de l’Ouest ces dernières années, une situation où les tensions entre les deux groupes sont devenues encore plus meurtrières, récurrentes et alarmantes compte tenu de la croix. -la nature transfrontalière de la transhumance.

Selon elle, la voie à suivre repose sur une forte concentration sur la prévention des conflits, en explorant des approches intégrées qui prennent en compte à la fois la sécurité, les politiques, l’économie, l’humanitaire et le changement climatique, ainsi qu’en reliant les réponses locales, nationales, régionales et internationales pour assurer une meilleure coordination , impact et mise en œuvre des politiques.

Le conseiller régional principal pour l’ISS, le Dr Paul-Simon Handy, a souligné que la multiplication et l’intensification de la dimension létale des conflits locaux ont poussé ces dernières années l’ISS à entreprendre des recherches sur les conflits locaux tels qu’entre éleveurs et agriculteurs.

Il a estimé que le problème des éleveurs-agriculteurs se manifeste aux niveaux local, national, régional et international et doit être compris comme quelque chose d’un problème local avec des conséquences transnationales, la raison pour laquelle l’ISS a développé des outils pour comprendre ce problème dans ses différentes dimensions tout en les abordant en conséquence.

L’atelier, qui comprend des tables rondes des parties prenantes, des groupes concernés et des présentations, a également reçu des messages de bonne volonté du gouvernement du Danemark par le biais de son Agence danoise de développement international (DANIDA) ainsi que de l’International Crisis Group, entre autres.

À la fin d’un atelier de deux jours, un document sur les meilleures pratiques qui pourrait éclairer les approches nationales et régionales de sensibilisation et de promotion de la prévention et du règlement des conflits entre éleveurs et agriculteurs, en s’appuyant sur le mécanisme de dialogue local existant, devrait émerger.

Momar Diack SECK
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