MONNAIE UNIQUE DE LA CEDEAO : La task force accélère la marche en avant

Le Centre pour le développement du genre, en partenariat avec le Giaba a accueilli hier dans les locaux de la structure chargée de lutter contre le blanchiment d’argent le président entrant de la commission de la Cedeao, Jean Claude Lasso Brou. En visite de courtoisie au Sénégal, il en a profité pour parler de l’avancement du dossier de la monnaie unique dont le dossier a été confié à une task force de chefs d’États.

Jean Claude Lasso Brou, président de la commission de la Cedeao, en visite de courtoisie au Sénégal, en a profité pour visiter les locaux des deux institutions que sont le Giaba qui est une structure spécialisée et le Centre pour le développement du genre qui sont si chères à la Cedeao. Il a pris fonction le 1er mars 2018, a fait savoir que la task-force composée de cinq chefs d’États (les présidents du Nigeria, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana) et mise en place par la Conférence des chefs d’États de la sous-région Ouest africaine et à qui le dossier a été confié, a pris tout le soin nécessaire d’accélérer la marche en avant vers une seule devise qu’est l’ECO.

« C’est le président nigérien Mamadou Issoufou qui est chargé de ce dossier qui suit également son cours », a-t-il expliqué. Après la réunion des chefs d’États de la Task-force tenue à Accra le mois de mars dernier, des évolutions sur ce dossier ont été enregistrée, permettant à la task force de montrer aux opinions publiques que la monnaie unique ne restera pas « le serpent de mer qui navigue dans les fonds obscurs » de la politique monétaire Ouest-africaine depuis 1980. Parlant du blanchiment d’argent, le président de la commission de la Cedeao a fait savoir que le Giaba à aider les pays membres à mettre en place dispositif efficace et effectif de lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme.
« Il s’agit de travailler pour qu’il y ait une harmonisation efficace dans les dispositifs réglementaires et de faire en sorte que les organismes de chaque État aient les mêmes textes juridiques, les mêmes capacités. Il faut lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, parce qu’à travers les activités illicites financées par ces mécanismes, on arrive à avoir des difficultés au niveau économique, paralysant tout nos systèmes économiques et bancaires. Raison pour laquelle, il faut avoir un dispositif efficace dans nos pays respectifs pour harmoniser tous les systèmes bancaires».

Au Sénégal, ce dispositif est mis en place depuis les années 2000, avec l’appui de cellules financières pour le contrôle de l’argent qui entrant et sortant. Revenant sur la question du genre, le président de la commission de la Cedeao a fait part que beaucoup de progrès ont été notés dans la zone et seront pérennisés. « Beaucoup de pays ont évolué positivement dans tout ce qui est politique du genre », a précisé M. Brou. D’aprés lui, des mesures idoines ont été prises par la Cedeao pour voir comment accompagner les États qui ont déjà élaboré au niveau national des politiques et des programmes pour soutenir le genre, à travers des interventions directes comme la formation, en matière d’appui à la santé, l’éducation, de la création d’emploi pour les soutenir dans les structures de développement, du commerce et au niveau de l’économie.
« Il y a toute une panoplie d’actions qui sont menées et qui viennent compléter celles déjà mises en place au niveau de chaque pays pour faire en sorte que la région Ouest africaine, au niveau du genre, soit au même niveau que les régions les plus avancées. Nous allons continuer à soutenir cette dynamique pour atteindre tous nos objectifs », conclut-il.

Saër DIAL

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