Aucun incident n’a été noté lors des manifestations qui se sont déroulées sous haute surveillance policière dans les rues de la capitale Lilongwe, à Blantyre et à Mzuzu.
La Cour Constitutionnelle doit rendre courant janvier un arrêt très attendu sur les élections de 2019.
La semaine dernière, le président de la Cour constitutionnelle a dénoncé une tentative de corruption visant ses juges.
Selon l’Agence France Presse, le chef du Bureau indépendant en charge de la lutte contre la corruption au Malawi a confirmé avoir reçu une plainte à ce sujet. Il n’a toutefois pas publiquement identifié les suspects et leur éventuelle appartenance à un parti politique. Il a promis d’agir rapidement.
Ces révélations ont relancé les tensions dans le pays, alors que la Cour doit rendre ses conclusions d’ici à la fin janvier sur la régularité de l’élection présidentielle de mai 2019.
Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika, le président sortant avait été réélu avec 38,57% des suffrages, selon les résultats de la Commission électorale. Le principal opposant Saulos Chilima avait récolté 35,41% des voix.
Saulos Chilima et un autre candidat malheureux au scrutin avaient aussitôt dénoncé de nombreuses irrégularités dont des procès-verbaux de dépouillement raturés avec du blanc à effacer, et saisi la justice.
Le camp du chef de l’Etat sortant a toujours nié toute fraude.