Il ne se passe pas un seul jour sans qu’il ne fasse l’objet de tirs groupés sur la toile.
Le « passage à tabac médiatique » qui s’offre à nos yeux est tout simplement pas croyable pour celui qui, il n’y a même pas un an, a remporté haut la main, la présidentielle de 2019 et ce, dès le premier tour.
Le président Macky Sall dont il est ici question, incarne, pour de nombreux Sénégalais, plus le désespoir qu’autre chose de rassurant.
Que lui reste-il vraiment ? La question s’impose.
Mais que répondre ? Difficile de se prononcer là-dessus.
Toutefois, une chose est claire, il ne fait plus rêver.
Oui, il ne fait plus rêver, notre « cher » président et osons le dire. Il semble même être définitivement dépouillé de son manteau d’homme providentiel à qui on espérait un changement radical, concernant la gestion des deniers publics et du bien commun de manière générale.
On pensait qu’il allait restaurer la République tant gangrenée par la perfidie et le pilotage à vue. Mais au bout d’environ huit années d’exercice du pouvoir, on est pris à la gorge, par un constat aussi amer que dramatique.
Les maux qui empêchaient ce pays de décoller et qui ont pour noms : corruption, malversation financière, fourberie, népotisme, abus de pouvoir …sont toujours là à fleurir de plus belel.
Dieu sait qu’il y a du positif, mais l’impression est telle qu’on ne sent rien de tout cela, tant l’injustice a grossi, à cause des emprisonnements abusifs des pourfendeurs du régime, pendant que des « bandits » à col blanc, nettement identifiés, sont protégés, parce qu’ils sont du camp du pouvoir.
Tous les secteurs s’essoufflent et pour ne rien arranger, le gouvernement augmente le prix de l’électricité et de certaines denrées alimentaires. La souffrance de la population semble ne guère ébranler le président.
Au contraire, il paraît plutôt serein et sûr de lui. Et cela, malgré la rue qui s’agit et dont le raz-le-bol ne cesse de s’enfler. Avec cette attitude d’une froideur qui frise le mépris, le réveil pourrait être fatal.
S’il veut sortir par la grande porte, c’est ici, le moment de rectifier le tir, autrement, les quatre prochaines années risqueront de lui causer beaucoup d’ennuis.
Jean Nzalé
