LUTTER CONTRE LA DESTRUCTION DE LA COUCHE D’OZONE : Pour sauver 2 millions de cas de cancer de la peau d’ici 2040

« Gardons la tête froide et poursuivons nos efforts dans le protocole de Montréal », tel est le thème choisi pour la commémoration de la 31ème édition de la Journée mondiale de l’ozone. Au Sénégal, les autorités étatiques, à travers le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, ont profité de cette occasion pour sensibiliser la population sur les enjeux liés à la destruction de la couche d’ozone et des activités réalisées au niveau national, mais aussi sur le nombre de cas de cancer de la peau qui peut être sauvé d’ici 12 ans.

La destruction progressive de la couche d’ozone a des impacts négatifs sur la santé humaine, mais aussi sur la faune, la flore et le milieu marin. Raison pour laquelle, des mesures doivent être prises pour son rétablissement. Cette problématique a fait réagir beaucoup d’experts et techniciens de l’environnement qui souhaitent que tout entre en ordre d’ici 2050 afin d’éviter des calamités. Pour Racine Diallo, représentant le ministre de l’Environnement empêché à la célébration de la Journée mondiale de l’ozone, les efforts pour protéger la couche pourraient permettre d’éviter 2 millions de cas de cancer de la peau d’ici 2030.

À cela, s’ajoute l’atténuation des changements climatiques avec la prévention de l’émission de plus de 135 milliards de tonnes équivalant au dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Selon lui, le Sénégal œuvre depuis des années à la protection de la couche à travers le programme pays ozone déroulé en deux phases dont la première a permis à partir de 2010 d’éliminer les chlorofluorocarbones (Cfc). La deuxième qui est en cours, permettra d’éliminer les Hydrochlorofluorocarbures (Hcfc) qui sont des produits de transition d’ici 2030.

Comme ces Hcfc n’appauvrissent pas la couche d’ozone, même s’ils constituent de puissants gaz à effet de serre avec un impact sur le climat, ce dernier d’alerter : « Si aucune mesure n’est prise pour mettre en place des alternatives, des émissions Hcfc pourraient augmenter jusqu’à 2,8 Gigas équivalant Co2 d’ici 2030 ». Il s’exprimait en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’ozone qui se tient le 16 septembre de chaque année, et qui constitue pour le Sénégal, un moment fort de communication, d’information, de sensibilisation et d’échange sur la problématique de la couche d’ozone qui est très petite mais très efficace et nous protège des rayons ultra violés. Fort de ce constat, le protocole de Montréal a fait l’objet d’un amendement à Kigali au mois d’octobre 2016 dont son objectif visait à réduire la consommation de Hcfc. Ainsi, ce protocole qui va entrer en vigueur le 1er janvier 2019, permettra au Sénégal de poursuivre les actions pour la protection de la couche d’ozone, tout en préservant le climat. En outre, avec le GEL qui va entrer en effectif en 2024, le pays va œuvrer à mettre des disposition à travers la révision de la réglementation, l’adaptation aux nouvelles technologies et le renforcement des capacités. « Le centre de référence de Dakar sera renforcé au niveau de Thiès et de Kaolack afin de nous permettre de se préparer davantage d’ici 2024 », a-t-il fait savoir. Ce qui va aider et renforcer du coup tout le dispositif de commercialisation de fluides respectueuses du climat, en procédant à des commandes groupées pour que le matériel soit moins cher que possible pour mettre en exergue le secteur du froid et de la climatisation. Selon lui, « ce programme ozone ne saurait atteindre ses objectifs sans la présence efficace des différents segments de l’administration, le secteur privé, les techniciens frigoristes, entre autres. Et appelle à une synergie des actions pour la protection de l’ozone.

Saër DIAL

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