Le concept » oubi tey djang tey », tant flatté et considéré comme l’une des grandes innovations des tenants du pouvoir actuel, est loin d’être une réalité.
Dans le Pakao (sud du pays), les élèves sont toujours en vacances, alors que les enseignants ont regagné leurs postes et s’impatientent.
Le déficit de salles de classe est la cause principale de cette situation qui risque encore de perdurer jusqu’à la fin du mois pour certains établissements scolaires.
Notez que beaucoup d’écoles n’existent que de noms, fautent de véritables bâtiments devant abriter les élèves et les cours.
En ce moment l’heure est toujours au désherbage. Il s’agit de la première étape d’un long processus qui doit aboutir à la création d’un minimum de conditions avant que les cours ne démarrent.
Après cette opération, il faut maintenant commencer à installer les abris provisoires pour ensuite les équipés en tables bancs .
Ce travail devrait en principe se faire en quelques jours si les élevés et les populations sont vraiment mobilisés.
Mais la poursuite de la saison pluvieuse (il pleut toujours à Sédhiou), retarde la mise sur pied des huttes.
De Diacounda à Karantaba en passant par Simbandi Brasso, Samine, entre autres localités, on n’est pas prêt de démarrer les enseignements dans la majorité des établissements.
En un mot, les conditions sont toujours inexistantes. Une situation qui va certainement porter préjudice à la fin, aux élèves en classes d’examen.
On n’aime bien tirer à boulets rouges sur les enseignants alors qu’ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles surtout ceux des localités les plus reculées du pays.
Ils sont souvent exposés, quasiment à l’air libre, sous des températures torrides qui dépassent l’entendement.
L’Etat est interpellé au premier chef. Il doit tout faire pour finir avec les abris provisoires qui n’offrent pas du tout les conditions requises pour un bon déroulement des enseignements apprentissages.
Jean Nzalé