Indice FAO des prix des produits alimentaires : Quatrième mois consécutif de hausse, surtout pour les denrées alimentaires les plus courantes

En janvier, les prix mondiaux des produits alimentaires ont enregistré une hausse pour le quatrième mois consécutif.

L’indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une moyenne de 182,7 points au cours de ce mois, soit 0,7 pour cent de plus qu’en décembre et 11,3 pour cent de plus qu’au même moment l’année dernière.

Les huiles végétales et le blé ont été les denrées qui ont pesé le plus dans l’indice qui suit les changements mensuels des cours mondiaux des denrées alimentaires les plus couramment commercialisées, selon le communiqué reçu.

L’indice des prix des huiles végétales a augmenté de 7,0 pour cent en un mois, atteignant son niveau le plus élevé depuis trois ans étant donné que les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont tous augmenté. Les cours se sont affaiblis durant la deuxième moitié de janvier, reflétant ainsi les incertitudes commerciales, l’impact de la récente épidémie du coronavirus et les tensions commerciales entre l’Inde et la Malaisie.

Celui des prix du sucre a enregistré une hausse de 5,5 pour cent, en raison des prévisions d’une baisse de la quantité de sucre produite dans plusieurs des principaux pays producteurs. La hausse a été atténuée par la faiblesse persistante de la monnaie brésilienne et par la baisse récente des cours du pétrole brut, qui a eu un impact sur la demande en canne à sucre utilisée dans la production d’éthanol.

D’après la FAO le prix des céréales a affiché une hausse de 2,9 pour cent depuis décembre, en raison de l’augmentation des prix du blé, du maïs et du riz. Cette situation s’explique en grande partie par une demande plus stable et une hausse des achats de la part de plusieurs pays.

L’indice des prix des produits laitiers a augmenté de 0,9 pour cent, du fait d’une forte demande en beurre, en fromage et en lait écrémé en poudre.

L’indice FAO des prix de la viande a, quant à lui, inversé la courbe ascendante qu’il suivait depuis onze mois et a enregistré une baisse de 4,0 pour cent ce mois-ci à cause, d’une part, de la diminution des commandes de la part de la Chine et de l’Extrême-Orient et, d’autre part, de la grande disponibilité exportable des viandes de porc et de bœuf.

Taux records de production de céréales probablement atteints en 2019

La FAO a également publié une nouvelle estimation de la production mondiale de céréales en 2019, prévoyant un niveau record de 2 715 millions de tonnes, soit une hausse de 2,3 pour cent par rapport à l’année précédente.

Le nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, publié aussi hier, a relevé des perspectives « mitigées » pour les prochaines récoltes de céréales secondaires en 2019 dans l’hémisphère sud, qui sont sur le point de commencer.

Dans ses prévisions, la FAO a indiqué une augmentation de l’utilisation de céréales dans le monde en 2019-20 qui atteindraient 2 714 millions de tonnes, soit une augmentation de 1,2 pour cent par rapport à l’année précédente – ce qui reflète en grande partie un ajustement formel et substantiel par rapport aux estimations des États-Unis des quantités de maïs destiné à l’alimentation animale.

Les prévisions indiquent que les stocks mondiaux de céréales à la clôture des saisons de 2020 s’élèveront à 863,3 millions de tonnes, soit un niveau légèrement inférieur par rapport à celui à l’ouverture. Le rapport mondial stocks-utilisation des céréales devrait, de ce fait, atteindre 30,9 pour cent, un niveau confortable par rapport au passé.

Les prévisions du commerce mondial de céréales en 2019/20 indiquent qu’il s’élèvera à 420,2 millions de tonnes, soit une hausse de 2,3 pour cent, enregistrant ainsi le deuxième niveau le plus élevé de l’histoire, sous l’impulsion de l’accroissement des livraisons de blé de l’Union européenne et de l’Ukraine vers l’Asie.

Saphiétou Mbengue
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