Diène Ndiaye, directeur de la DITP au collectif des mareyeurs : « Une, deux ou trois personnes ne peuvent pas sacrifier l’agrément national au nom des intérêts particuliers »

Suite à la conférence de presse du collectif des mareyeurs exportateurs du Sénégal pour dénoncer ce qu’ils appellent la suppression de leur carte professionnelle, le directeur de la direction des industries de transformation de la pêche (DITP), M. Diène Ndiaye a été face à la presse pour apporter des éclaircissements. Selon M. Ndiaye, il s’agit d’une application simple de la loi et personne ne peut sacrifier l’agrément national au nom des intérêts particuliers.

D’après le directeur des industries de transformation de la pêche, au Sénégal, la profession de mareyeur est réglementée par le décret n° 2009-1226 du 4 novembre 2009. Et les cartes de mareyeur sont établies par les services techniques du ministère chargé de la pêche, notamment, la Direction des Pêches Maritimes (DPM) pour les catégories 1 et 2 par la Direction des Industries de transformation de la pêche (DITP) pour la 3 ème catégorie.

« Ainsi, les personnes physiques ou morales de locaux, de matériels et d’équipements de production et de conservation, peuvent disposer de la carte de mareyeur de 3 ème catégorie », a tenu à préciser M. Diène dans son discours introductif.

Parlant du collectif national des mareyeurs, il estime que ceux qui sont dans ledit collectif n’ont pas d’installations, n’ont pas d’outils. Et ils vont dans les ports de pêche pour acheter. Toujours d’après M. Diène Ndiaye, Il y a des personnes qui louent la carte moyennant 1 million à des personnes et même à des étrangers.

« Le texte est caduc, et quel est le risque ? Le risque c’est de menacer l’agrément national. Mais une personne, deux personnes, trois personnes, ne peuvent pas sacrifier l’agrément national au nom des intérêts particuliers. C’est le Sénégal qui a un agrément national et non un privé. Cet agrément national vaut plus que le collectif des mareyeurs. Il s’agit simplement d’une application de la loi. Nous sommes une administration responsable et nous comptons jouer ce rôle », dira M. Diène Ndiaye.

Il estime que l’agrément national, c’est de respecter les normes établies par les pays d’exportation.
« On ne laissera personne menacer notre agrément. Nous avons eu 5 réunions et ce sont ces concertations qui ont permis d’avancer sur le nouveau décret qui est en gestation .Nous gérons 126 établissements, 98 navires et, nous gérons les industries connexes, les quais de pêche. Cette carte est délivrée aux unités agrées », conclut M. Ndiaye.

Saër DIAL

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