CEDEAO Des experts planchent sur les voies et moyens de la prévention des conflits

Des experts en provenance des pays de l’Afrique de l’Ouest sont réunis à Abuja, au Nigeria, pour réfléchir aux voies et moyens devant permettre d’assurer la mise en œuvre du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (CPCC).

Ce cadre a été mis au point dans l’objectif de permettre à la région d’atteindre une meilleure stabilité et d’éloigner le spectre des conflits, pour créer les conditions favorables à la réalisation des objectifs d’intégration de la CEDEAO, en inscrivant la prévention des conflits et la consolidation de la paix en bonne place sur l’agenda politique des Etats de la région.

La Commissaire chargée des Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO, Mme Halima Ahmed a noté avec satisfaction que cette rencontre d’Abuja servirait de cadre au renforcement de la synergie entre la Commission et les différents ministères d’où proviennent les participants.

Notant que, depuis sa mise en place en 2008, ce cadre de prévention des conflits demeure peu connu des Etats membres, la Commissaire a également observé qu’en raison de nombreux problèmes de sécurité intervenus dans la région, il y a eu très peu de programmes élaborés par la Commission de la CEDEAO pour contribuer à mieux faire connaitre le Cadre dans les Etats membres.

Mme Ahmed a d’autre part expliqué que, grâce à un appui du gouvernement du Danemark, le Secrétariat chargé de l’opérationnalisation du Cadre de prévention des conflits met tout en œuvre afin d’assurer son appropriation et son utilisation optimale par les directions concernées à la CEDEAO, les Etats membres, les organisations de la société civile et les partenaires au développement, tout en jouant un rôle d’interface entre la Commission de la CEDEAO et l’ensemble des parties prenantes.

Par ailleurs, la Commissaire a indiqué que la situation sécuritaire est devenue préoccupante aux niveaux national, régional et international, avec les attaques terroristes dont ont été victimes la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria et le Mali. Il s’y ajoute une recrudescence des affrontements entre agriculteurs et éleveurs, le banditisme en milieu rural, la violence électorale, la violence ethno-religieuse, qui sont autant de situations pour lesquelles des mesures préventives s’imposent d’urgence.

Les participants à l’atelier, pour la plupart des fonctionnaires des ministères de la Justice et de l’Intérieur des Etats membres, ont été exhortés par la Commissaire à prendre en compte la dimension régionale de la paix et de la sécurité, dans le cadre de la conception et de la mise en œuvre des programmes nationaux.

Auparavant, le directeur des Affaires politiques de la CEDEAO, Dr. Remi Ajibewa, avait fait la genèse de la situation, en ce qui concerne les conflits en Afrique de l’Ouest, dans le contexte des réalités mondiales. Il a souligné dans ce cadre que le Cadre de la CEDEAO pour la prévention des conflits est né de la reconnaissance du lien étroit existant entre paix, sécurité et développement.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont adopté ce cadre pour la prévention des conflits en tant qu’instrument juridique précisant les rôles et responsabilités de la Commission de la CEDEAO, des Etats membres, des organisations de la société civile et des partenaires au développement, dans le renforcement de l’architecture de la sécurité humaine en Afrique de l’Ouest.

Michel DIEYE

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