BAD : quand le colosse nigérian Adesina Akinwumi concasse et électrocute tout sur son passage à la Tour du Plateau …

Deux ans après son élection à la tête de la Banque africaine de développement (BAD), le nigérian Adesina Akinwumi bande les muscles. Il s’est révélé un champion de la destruction et du bizutage tout azimuts au sein de l’institution. Ambiance morose, posture débonnaire et affligeante d’un patron à tout vent et cascade de départs des cadres de l’institution, constituent le quotidien cocktail nauséabond qui électrocute la bâtisse argentière panafricaine. Retour sur une grosse tempête aux dégâts insoupçonnés. Exclusif.

Au siège de la Banque africaine de développement ( BAD), ça va très mal. Les travées de l’institution prennent eau de toutes parts. Du moins en grande partie. Une grosse tempête qui emporte tout sur son passage continue de s’abattre sur certains départements stratégiques de l’institution mal- en-point. Un seul homme se trouve au centre de ce vent de malaise aux braises chaudes. Le nigérian Adesina Akinwumi, Président élu à la tête de la BAD depuis mai 2015, le successeur du Rwandais Donald Kaberuka ( 10 ans à la Banque ), s’est révélé à l’épreuve de deux années de ses tâches, un véritable ´´ concasseur ´´.

Méthode de faire passer à l’échafaud, son jeu favori

Comme des projectiles que l’on jette sous les pieds des autres, Adesina Akinwumi s’y emploie à merveille. Les dégâts déjà en l’état actuel sont énormes. Le départ du Dr Sipho Moyo, qui assurait la direction du cabinet de la Banque Africaine de Développement (BAD) depuis novembre 2015, en est une illustration parfaite du lot de désastre imprimé par le puissant Adesina.

L’ex désormais directrice de cabinet a été écartée fin février 2017. Sans explications. Présentée comme une professionnelle rigoureuse, intègre et crédible, Dr Sipho Moyo est la première victime de Adesina. Lequel l’a faite passer à l’échafaud. Au forceps, rongeant son mal, l’égérie Zimbabwéenne, Dr Sipho Moyo a été au finish reléguée à la “Direction des grands projets”, un poste du reste qui n’existe pas encore dans l’organigramme.

Un maroquin bizarre aux yeux de bon nombre de cadres de l’institution que Confidentiel Afrique a approchés. Puis arrive le deuxième commando tombé les armes à la main dans le navire nauséabond. Lui, c’est le très discret et brillant communicant bilingue, le sénégalais Ismaila DIENG, débarqué de son poste de chef du Pôle Communication de la Banque africaine.

Après seulement de petites poussières de mois au terme d’une sélection âprement disputée avec d’autres candidats du continent short-listés. En réalité, l’ego hypertrophié et la nature difficile du Président de la BAD l’ont poussé à jeter l’éponge. Que s’est il passé ? Quel gâchis avions nous titré à l’époque ?

Grosse nébuleuse autour de la démission de la 1ère Vice-présidente principale Frannie Léautier
A un mois des assemblées annuelles qui doivent se tenir en Inde, cette démission intervient à un moment crucial de la vie de l’institution. Cela ne gène personne. Apparement du moins. Pourtant ça commence à faire trop plein et agace. La Banque africaine s’est fendue un communiqué en y mentionnant que le départ de Frannie Léautier, était lié à des convenances familiales.

Prétexte doux peu crédible pour justifier ce départ. Que veut -on cacher ? Autant cela peut paraître surprenant et dérangeant, le colosse Adesina s’en fout !! Le remplaçant de Donald Kaberuka, continue ses villégiatures dorées d’un pays à un autre, aux frais des coffres de l’institution. En termes d’images aussi bien internes qu’externes, l’institution perd à vitesse exponentielle des points énormes et s’effiloche à grands moulins.

Le retour du Britannique John Philips sponsorisé par Jennifer Paterson

Après le départ au forceps de Ismaila DIENG au poste de Dircom de la BAD, le puissant Adesina Akinwumi n’a trouvé mieux que de mettre en selle la Canadienne, Jennifer Paterson pour assurer l’intérim du directeur de la communication à la BAD. Comme si on ‘´ désafricanisait ‘´en quelque sorte la chaise vide laissée vacante par le brillant communicant sénégalais. Auparavant, signalons que la canadienne Jennifer avait été recrutée comme rédactrice pour le web..

Avant sa nomination, elle assurait le poste de Chief Web Editor. Mais le plus affligeant est le retour en zone de John Philips pour seconder Jennifer Paterson. Comme si le ridicule ne tuait pas chez l’équipée du nigérian Adesina. Réputé un homme porté sur le bling bling ostentatoire, dépouillé du tropisme francophile, le tandem qu’il formait avec l’Ougandais, Joel Kibazo réveille encore de mauvais souvenirs chez bon nombre de journalistes qui étaient de l’aventure de Kigali 2013.

Quels sont les liens entre Jennifer et John Philips ? Qu’est ce qui explique ce retour en force du britannique John Philips dans les tablettes de la direction Com de l’institution et cautionné par Adesina ?
La mauvaise et piètre prestation du duo John Philips- Joel Kibazo- à l’assemblée annuelle de la BAD à Kigali – est restée au travers de la gorge de Donald Kaberuka, lequel avait tapé du poing sur la table pour que les deux gourous s’expliquèrent sur les ratés de l’expédition de Kigali. A l’évidence, ils en avaient pris pour leur grade, nous avait soufflé un officiel de la BAD.

Changer ou périr ?
La BAD représente aujourd’hui 1,8 milliard d’euros d’investissements annuels dans l’économie de l’Afrique. Le Nigérian Akinwumi Adesina, malgré son jeune âge ( il a 55 ans ) devra vite changer de méthode avec de nouveaux process qui seraient en phase avec les exigences évolutives d’un management efficient, efficace et respectueux.
Adesina a été élu jeudi 28 mai 2015 au 6 ème tour, président de la Banque africaine de développement (BAD), l’une des cinq grandes banques de développement dans le monde.
« Je suis très ému aujourd’hui, s’exprimant dans un français parfait même si l’homme est anglophone. Vous m’avez donné une grande responsabilité. » disait il après son élection devant le Tchadien, Kordje Bedoumra. D’allure flamboyante et sourire perpétuel aux lèvres, le Président Adesina Akinwumi doit se ressaisir pour ne pas décevoir son époque et son âge. Car, l’institution qu’il a l’honneur et le privilège de conduire vit déjà son âge d’or. Tout le sens de sa maturité.
(Source : http://confidentielafrique.com)

Saër DIAL

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